Déjà condamné pour viols, peine de prison aménagée… Le profil du suspect du meurtre d'Agathe Hilairet

L'homme placé en garde à vue mercredi 10 septembre dans le cadre de l'enquête sur la mort d'Agathe Hilairet a avoué avoir été en contact avec la joggeuse et avoir été sur les lieux mais assure ne pas l'avoir tuée. Il reste aujourd'hui le principal suspect du meurtre.
Né en 1965, l'homme habite à Vivonne, commune située au sud de Poitiers où a été retrouvé le corps sans vie d'Agathe Hilairet le 4 mai dernier, trois semaines après sa disparition.
Le suspect est surtout déjà connu pour des faits de viols et agression sexuelle, étant inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS), a précisé le parquet de Poitiers.
Déjà condamné à 12 et 30 ans de prison
Il a été condamné à deux reprises pour des crimes de cette nature. Une première fois en février 1994 dans le Puy-de-Dôme, où il a écopé d'une peine de 12 ans de prison pour viol commis sous la menace d'une arme.
Dix ans plus tard presque jour pour jour, en février 2004, il est condamné cette fois-ci par la cour d'assises de la Haute-Loire pour les mêmes faits ainsi que pour une agression sexuelle en récidive. Ce jour-là, il a été condamné à 30 ans de prison.
Incarcéré depuis en Corse, l'homme a bénéficié d'un aménagement de peine en avril 2024, où le tribunal a décidé d'un placement extérieur sur le département de la Vienne. Cette mesure permet "d'exercer des activités ou de bénéficier de soins en dehors de l’établissement pénitentiaire, des locaux d'une association qui héberge (le détenu) ou de tout autre lieu désigné par le magistrat, durant les horaires fixés", définit le ministère de la Justice.
Dans le cadre de cette décision, il était placé sous surveillance judiciaire depuis le 5 octobre 2024 avec injonctions de soins et résidence dans un lieu déterminé. Il avait également interdiction de contacter les victimes reconnues de ses précédentes condamnations ainsi que de détenir une arme. Enfin, il avait l'obligation de travailler.
"Discret", "peu sociable"...
Selon un voisin du suspect entendu par les enquêteurs comme témoin, l'homme était embauché en tant que salarié dans une exploitation agricole. Certains de ses voisins le décrivent comme une personne "discrète et sympathique", d'autres comme un homme "peu sociable" qui ne fréquente pas les commerces de proximité.
Après le placement du suspect en garde à vue mercredi, l'ADN d'Agathe Hilairet a été découvert dans son véhicule. Il est présenté ce vendredi à un magistrat en vue d'une mise en examen pour "meurtre précédé d’enlèvement et séquestration". Le parquet a réclamé son placement en détention provisoire.