Montpellier: un militaire blessé lors d'une manifestation des gilets jaunes, l'IGPN saisie

L'IGPN a été saisi après la blessure d'un militaire au visage à Montpellier. Photo d'illustration - NICOLAS TUCAT / AFP
L'enquête doit déterminer quel type de projectile a touché le jeune homme, et par qui il a été tiré. Le procureur de la République de Montpellier a saisi l'Inspection général de la police nationale (IGPN) après qu'un militaire en permission a été blessé au visage samedi soir en marge d'une manifestation des gilets jaunes, a rapporté ce lundi France Bleu Hérault.
Selon plusieurs témoins, l'homme a été touché par un tir de lanceur de balles de défense (LBD).
"J'ai vu le projectile frapper le visage de mon ami pendant que je lui parlais. Le choc a été très violent", a témoigné Jonas, un des amis de la victime.
L'usage de LBD40 confirmé
Le militaire en permission, accompagné de trois camarades, se trouvait dans une rue au moment où des échauffourées ont éclaté entre casseurs et forces de l'ordre, à la fin d'une manifestation "Nuit Jaune" organisée par les gilets jaunes.
"Des bouteilles ont été jetées par deux casseurs en direction des forces de l'ordre. Dans la foulée, j'ai entendu trois tirs de LBD40. J'ai vu les casseurs partir en courant à l'opposé. Je me suis abrité le long d'un mur lorsqu'en face, de l'autre côté de la place, j'ai aperçu un homme s'allonger sur un trottoir. J'ai crié 'Street Medic'... Nous nous sommes avancés vers le blessé", a raconté Guillaume, un Street Medic volontaire, cité par l'AFP, et pour qui la nature du projectile ne fait aucun doute.
Selon le préfet de l'Hérault Pierre Pouëssel qui s'exprimait lors de ses voeux à la presse, trois tirs de LBD ont été enregistrés samedi à Montpellier, deux par la Brigade anti-criminalité (BAC) et un par la gendarmerie. La police a précisé que chaque lanceur de LBD40 était équipé ce soir-là d'une caméra.
"Un militaire en permission qui sortait d'un restaurant avec ses camarades a dit d'abord qu'il avait été blessé par une balle qui avait ricoché", a ajouté le préfet. Le militaire qui a été hospitalisé, "va porter plainte, l'IGPN est saisie et donc il y aura une enquête qui permettra de restituer les faits dans leur vérité", a-t-il continué.