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Police-Justice

Mohamed Amra: la plainte du narcotrafiquant pour des violences subies en prison classée sans suite

Le trafiquant de drogue français Mohamed Amra est escorté par des policiers à l'aéroport international Henri Coanda d'Otopeni, près de Bucarest, en Roumanie, le 25 février 2025.

Le trafiquant de drogue français Mohamed Amra est escorté par des policiers à l'aéroport international Henri Coanda d'Otopeni, près de Bucarest, en Roumanie, le 25 février 2025. - Octav Ganea / AFP

La plainte de Mohamed Amra, pour des violences subies en prison, a été classée sans suite ce mercredi.

La plainte de Mohamed Amra, reçue le 8 avril dernier, pour des violences subies en prison a été classée sans suite ce mercredi 7 mai, "au motif de l'absence d'infraction, aucun élément ne venant à l'appui des termes de la plainte (...)", selon un communiqué de la procureure de la République d'Alençon Laëtitia Mirande.

Le trafiquant de drogue français avait déposé plainte contre l'administration pénitentiaire, affirmant avoir été victime de violences de la part de trois surveillants pénitentiaires. Incarcéré à Condé-sur-Sarthe, Mohamed Amra affirme avoir été jeté au sol dans sa cellule où il est placé dans un quartier disciplinaire, les mains menottées dans le dos. D'après le narcotrafiquant, les surveillants ont appuyé sur son bassin avec leurs pieds.

"Un traitement inhumain et dégradant"

Son avocat Benoît David avait dénoncé "un traitement inhumain et dégradant", rappelant sur franceinfo que "toute personne détenue, quel que soit le crime qui lui est reproché, doit être traitée avec dignité".

Le 14 mai 2024, Mohamed Amra s'était évadé au péage d'Incarville, dans l'Eure. Deux agents pénitentiaires avaient été tués et trois autres blessés après l'attaque. Le détenu avait alors pris la fuite avec les assaillants, jusqu'à son interpellation en Roumanie le 22 février dernier. Dans le dossier de son évasion, au moins 35 personnes ont été mises en examen, dont le rappeur Koba LaD.

Mohamed Amra "s'attend" à être transféré dans les prochaines semaines au sein de la prison de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais. Une phase de travaux après va bientôt commencer au sein du centre pénitentiaire, après avoir été vidée de ses occupants petit à petit jusque dans les prochains jours. L'établissement a été choisi par le ministre de la Justice Gérald Darmanin pour accueillir une partie des narcotrafiquants les plus dangereux du pays.

Matthieu Heyman avec AFP