Prisons de haute sécurité: Vendin-le-Vieil et Condé-sur-Sarthe choisies pour accueillir les détenus les plus dangereux

Deux prisons ont été retenues pour accueillir les détenus les plus dangereux de France. Une volonté du garde des Sceaux, Gérald Darmanin, qui souhaite leur appliquer un régime carcéral d'isolement extrêmement strict.

Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a annoncé, ce jeudi 6 mars sur France 2 que finalement ce sont deux prisons de haute sécurité qui vont accueillir les détenus les plus dangereux de France.

Une première "super-prison" doit accueillir les détenus jugés les plus dangereux, et en premier lieu les narcotrafiquants à Vendin-le-Vieil en fonction d'ici à fin juillet. Les narcotrafiquants les plus dangereux se verront appliquer un nouveau régime carcéral d'isolement qui se veut très strict. Un autre établissement de haute sécurité sera établi à Condé-sur-Sarthe à partir du 15 octobre.

Quatre prisons étaient en lice. Celles de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), la maison centrale de Saint-Maur (Indre), le centre pénitentiaire d'Alençon-Condé-sur-Sarthe (Orne) et la maison centrale d'Arles (Bouches-du-Rhône). Le ministre de la Justice s'est justement déplacé dans chacun de ces établissements.

Arrivée des détenus "entre mai et juin"

Selon le calendrier prévu par le ministre de la Justice, la mise en place effective de la première prison de haute sécurité est prévue pour le 31 juillet. D'ici là, "un mois et demi de travaux" sont prévus, en particulier des "travaux technologiques pour ne pas qu'on communique vers l'extérieur". L'arrivée des prisonniers est ensuite prévue "entre mai et juin".

"A partir du mois du mois d'avril, pour Vendin-le-Vieil, on sortira les détenus qui ne sont pas concernés. On fera pendant deux mois des formations pour les agents, une sécurité totale et des travaux. Et à partir du mois de mai, juin, les nouveaux détenus rentreront", détaille le ministre de la Justice.

Gérald Darmanin précise qu'on "laissera sur place les personnes les plus dangereuses", alors que Rédoine Faïd est actuellement incarcéré à Vendin-le-Vieil et Mohamed Amra à Condé-sur-Sarthe.

Dans un amendement à la proposition de loi sur la lutte contre le narcotrafic qui vient d'être déposé, le gouvernement propose des mesures telles que des fouilles intégrales après tout contact avec l'extérieur, des parloirs équipés d'hygiaphone ou encore un accès limité au téléphone.

Les détenus pourraient y être affectés sur décision du garde des Sceaux pour une durée de quatre ans, renouvelable. Ces dispositions ont été dénoncées par l'Observatoire international des prisons, qui les juge "attentatoires aux droits fondamentaux".

Arthus Vaillant avec AFP