Meurtre dans une mosquée du Gard: le suspect a été rapatrié en France ce vendredi

Aboubakar Cissé, jeune Malien, a été tué dans une mosquée le 25 avril pendant sa prière dans la mosquée de La Grand-Combe, dans le Gard. Un homme a reconnu l'avoir tué, mais a nié avoir agi par haine de l'islam.

Le suspect du meurtre d'Aboubakar Cissé, tué dans une mosquée du Gard le 25 avril dernier, a été rapatrié en France ce vendredi 9 mai, soit 12 jours après s'être rendu en Italie, a appris BFMTV. Celui-ci a été escorté par le Raid jusqu'à Nîmes où il a été remis aux autorités judiciaires ce vendredi après-midi.

Aboubakar Cissé, jeune Malien né en 2003, a été tué d'une dizaine de coups de couteau dans une mosquée le 25 avril pendant sa prière dans la mosquée de La Grand-Combe, dans le Gard.

Il a été inhumé dans son village natal, au Mali. La cérémonie a eu lieu en présence des ministres maliens des Affaires Religieuses, du Culte et des Coutumes, Mahamadou Koné, et celui des Maliens établis à l'extérieur, Moussa Ag Attaher.

Le suspect s'est rendu en Italie

Un Français de 20 ans, Olivier H., s'est rendu le 27 avril dans un commissariat situé en Italie, après trois jours de fuite. Il a reconnu avoir tué Aboubakar Cissé, mais a nié avoir agi par haine de l'islam, indiquant, selon son avocat, "avoir tué la première personne qu'il a trouvée" sur son chemin. Selon nos informations, le suspect avait entamé des démarches pour rejoindre l’armée en février dernier. Toujours selon nos informations, il y a au sein de sa famille un certain nombre de chrétiens, mais aussi, des musulmans.

Selon la procureure de Nîmes, il a agi "dans un contexte isolé", guidé par une "envie obsessionnelle de tuer" qu'il avait largement partagée sur les réseaux sociaux. "Mon fils est fou. C'est 100% pas normal ce qu'il a fait. Je m'excuse pour la famille de ce qu'il a fait. Il est en train d'assumer ce qu'il a fait", a confié à BFMTV le père d'Olivier H.

Une enquête a été ouverte pour "meurtre aggravé par préméditation et à raison de la race ou de la religion" ainsi que pour "soustraction d'un criminel à des recherches ou à son arrestation". L'instruction devra investiguer sur les circonstances exactes du passage à l'acte, l'environnement de la victime et de l'auteur, et aura en outre à se pencher sur l'expertise approfondie de sa personnalité et de sa responsabilité pénale.

Maxime Brandstaetter, Pauline Revenaz et Matthias Tesson avec Juliette Desmonceaux