"Mon fils est fou": le père du suspect du meurtre d'Aboubakar Cissé dans une mosquée du Gard présente ses excuses

DOCUMENT BFMTV - Après l'agression d'Aboubakar Cissé, assassiné dans une mosquée de La Grand-Combe dans le Gard, le père du principal suspect a présenté auprès de BFMTV ses excuses envers la famille du jeune défunt musulman, assurant qu'"il est en train d'assumer ce qu'il a fait".

Dans un enregistrement transmis auprès de BFMTV, le père d'Olivier A. a présenté ses excuses à la famille d'Aboubakar Cissé, un jeune âgé d'une vingtaine d'années et violemment assassiné dans une mosquée de La Grand-Combe dans le Gard le vendredi 25 avril.

"Nous ne sommes pour rien dans ce que notre fils a fait. Mon fils est fou. C'est 100% pas normal ce qu'il a fait. Je m'excuse pour la famille de ce qu'il a fait. Il est en train d'assumer ce qu'il a fait", a déclaré le père du suspect à BFMTV.

La famille d'Olivier A. a également confié être menacée de représailles et a appelé à ce que cela cesse. Selon nos informations, depuis les faits, la famille a dû quitter les environs de La Grand-Combe où elle résidait, estimant ne plus y être en sécurité. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'ils ont décliné à ce stade toute rencontre physique, craignant d'être repérés. 

Le présumé meurtrier extradé vers la France "mi-mai"

Incarcéré en Italie, le suspect français doit être extradé vers la France à la "mi-mai", a indiqué mercredi son avocat italien à l'AFP. Une information judiciaire pour meurtre avec préméditation et à raison de la race ou de la religion a été ouverte par un juge d'instruction du tribunal judiciaire de Nîmes. 

Meurtre dans une mosquée du Gard: après l'arrestation du suspect, le mystère autour de ses motivations

16:47

"Comme il l'a déjà dit dimanche, (mon client) a consenti à être remis à la France car il veut rentrer chez lui et donc la procédure d'extradition accélérée a été mise en place, ce qui permettra à Olivier de pouvoir rentrer en France autour de la mi-mai", a ajouté son avocat, Giovanni Salvietti.

"Il devrait être en France autour du 10-15 mai, pas avant", a poursuivi l'avocat au terme d'une audience devant la cour d'appel de Florence ayant également validé l'incarcération de son client, qui s'est rendu dimanche soir à la préfecture de police de Pistoia, en Toscane, jusqu'à son transfert en France.

D'ici là, le meurtrier présumé pourrait être transféré dans une prison offrant davantage de garanties de sécurité, notamment en raison des représailles possibles de la part de détenus musulmans, mais l'avocat s'est refusé à dire laquelle.

Pauline Revenaz, Matthias Tesson avec Ilyana Hamiti