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Meurtre dans une mosquée: le Sénat n'observera pas de minute de silence pour Aboubakar Cissé

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Le Sénat ne prévoit pas de minute de silence ce mercredi 30 avril en séance publique, cinq jours après le meurtre d'Aboubakar Cissé, tué dans une mosqué.

Contrairement à l'Assemblée nationale, le Sénat n'observera pas de minute de silence lors des questions au gouvernement ce mercredi 30 avril en la mémoire d'Aboubakar Cissé, Malien de 22 ans tué vendredi de plusieurs dizaines de coups de couteau dans une mosquée du Gard.

"Nous n'observons au Sénat de minutes de silence que pour la disparition de sénateurs ou de graves événements", justifie le président de l'institution Gérard Larcher au micro de BFMTV-RMC, citant le cas "d'attentats terroristes".

"Il ne faut pas hystériser les choses"

"Mais en préambule, je ferai une déclaration rappelant ce qui a parsemé cette période", explique-t-il, en référence non seulement à ce meurtre, mais aussi à l'agression du rabbin d'Orléans le 22 mars, ainsi que l'attaque au couteau dans un lycée privé à Nantes jeudi 24 avril, qui a entraîné la mort d'une personne et fait trois blessés.

"C'est un moment où il ne faut pas hystériser les choses, mais rappeler à chacun que nous avons une responsabilité d’être ensemble, de vivre ensemble et d’apporter des réponses", estime Gérard Larcher.

Faisant allusion au "message de paix qui nous est légué par le pape François", décédé le 21 avril à 88 ans, le patron du Palais du Luxembourg ajoute: "C’est à cela que j'appellerai mes collègues à réfléchir au début des questions au gouvernement."

Mardi, après deux semaines de pause parlementaire, les députés ont unanimement observé une minute de silence en mémoire d'Aboubakar Cissé. La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet avait initialement écarté l'hommage au motif qu'il s'agirait d'un acte individuel, selon plusieurs députés présents lors d'une réunion avec elle mardi matin.

Puis elle a changé sa décision, invoquant des échanges avec certains présidents de groupe. Entre-temps, la gauche avait fait monter la pression, faisant savoir son indignation face à la décision initiale.

Baptiste Farge