Marche blanche pour Maëlys: "Le combat continue", déclare sa mère

En marge de la marche blanche en hommage à Maëlys à Pont-de-Beauvoisin (Isère), la mère de l'enfant s'est confiée à BFMTV.

"On veut qu'il parle et qu'il dise enfin la vérité". C'est ainsi que la mère de Maëlys de Araujo fait référence à Nordahl Lelandais. Ce lundi, durant la marche blanche en hommage à la petite fille de 9 ans à Pont-de-Beauvoisin (Isère), la maman de l'enfant s'est confiée sur BFMTV:

"Le combat continue. Il y en a encore pour longtemps, je pense. On sera toujours là jusqu'au bout pour notre fille", déclare Jennifer de Araujo. 

"C'est un manipulateur, un menteur"

Interrogée sur l'éventualité d'une préméditation, La mère de la fillette explique: "C'est mon ressenti. Rien n'est prouvé. Peut-être que l'enquête avancera et qu'on verra, qu'on saura plus de choses".

La petite fille a disparu lors d'un mariage dans la nuit du 26 au 27 août 2017. Des mois plus tard, après une attente que Jennifer de Araujo qualifie d'"insupportable" Nordahl Lelandais a reconnu avoir tué Maëlys "involontairement". "C'est un manipulateur, un menteur, et nous on voudrait qu'il assume ses actes et qu'il dise la vérité":

"Ça fait un an. Un an de douleur, un an qu’on ne sait toujours pas", explique-t-elle. "On a juste pu récupérer notre fille. On ne l’a même pas revue, on n’a vu qu’un cercueil fermé. Elle a été jetée dans la nature comme un déchet (...) on voudrait qu’il paye pour tout le mal qu’il lui a fait."

Plusieurs zones d'ombres

Aujourd'hui, plusieurs questions restent en suspens sur le déroulé des faits. L'une d'entre elles concerne les sévices qu'a pu subir l'enfant. Les expertises scientifiques n'ont pas pu déterminer si elle a été victime de violences sexuelles. La mise en examen de Nordahl Lelandais pour agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans dans une autre affaire laisse planer le "doute" au sein de la famille de Araujo. 

Les causes exactes de la mort de l'enfant restent, elles aussi, inconnues. Alors que Nordahl Lelandais évoque une gifle qui aurait accidentellement entraîné sa mort, l'autopsie de la fillette révèle que les fractures au niveau du crâne et de la mâchoire n'ont pas pu provoquer sa mort. 

La maman de Maëlys remercie "tous ceux qui (les) soutiennent depuis le début" et salue les avancées des enquêteurs, qui "ont fait un travail formidable avec les juges d'instruction". Elle demande "la vérité":

"Savoir ce qu’il a fait à notre fille, ce qui s’est passé cette nuit-là. Qu’il assume ses actes et qu’il soit puni au procès à perpétuité."

Benjamin Pierret