Louis Sarkozy, Henri Guaino, Laurence Sailliet... Plusieurs personnalités de droite réunies ce mardi avant l'incarcération de Nicolas Sarkozy

"Lui témoigner notre amour, notre respect et notre fidélité éternelle". L'ancien président Nicolas Sarkozy sera incarcéré ce mardi 21 octobre pour purger sa condamnation de cinq ans de prison ferme pour "association de malfaiteurs" pour avoir laissé ses collaborateurs préparer un projet de financement de sa campagne présidentielle de 2007 par la Libye de Mouammar Kadhafi.
Ses fils, Pierre, Jean et Louis Sarkozy ont partagé un appel à un rassemblement le même jour, dans le 16e arrondissement de Paris. "Nous, son clan, sa famille, ses amis, ses soutiens, serons à ses côtés pour lui témoigner notre amour, notre respect et notre fidélité éternelle", a ainsi écrit Louis Sarkozy dans une publication sur les réseaux sociaux.
Pour celui qui est candidat à la mairie de Mention, "ce rassemblement n'a rien de politique". "C'est simplement un geste de soutien, un témoignage silencieux et digne d'une patrie reconnaissante envers un homme qui lui a consacré sa vie", a-t-il déclaré. Pourtant, de nombreuses personnalités politiques ont d'ores et déjà fait part de leur intention de s'y rendre.
"Avant tout une preuve d'amitié et de soutien"
Le rendez-vous est fixé au sein-même de la Villa Montmorency, quartier résidentiel privé où habite Nicolas Sarkozy. Ses fils "réagissent avec leur cœur et ne font que porter la voix de tous ces soutiens anonymes qui veulent témoigner à Nicolas Sarkozy affection et soutien. Il n’y a évidemment rien d’organisé, ce n’est que la traduction d’une vague d’émotion que nous voyons depuis le 25 septembre sur les réseaux sociaux face à cette décision inouïe d’envoyer Nicolas Sarkozy en prison", a indiqué l'entourage de Nicolas Sarkozy à BFMTV.
"Si la justice des hommes connaissait ton cœur comme je le connais, je ne sais pas si elle résisterait à la vue de son propre reflet", a écrit Pierre Sakozy sur Instagram.
Mais la participation à ce rassemblement dépasse la sphère familiale. Cette mobilisation est "avant tout une preuve d'amitié et de soutien", affirme sur BFMTV Franck Louvrier, maire LR de la Baule et proche de Nicolas Sarkozy.
Ainsi, Henri Guaino, ancien conseil du président durant la totalité de son quinquennat, a déjà indiqué "qu'il ira" au rassemblement. "On peut légitimement avoir une opinion sur le jugement qui a été rendu", a-t-il déclaré, estimant que "la justice peut se tromper".
Plusieurs LR présents
D'autres membres des Républicains seront également présents, à l'instar d'Emmanuelle Brisson, candidate lors des élections législatives dans les Pyrénées-Atlantiques, qui s'est dit "outrée que (sa) famille politique n'ait pas eu l'idée d'organiser une telle mobilisation".
Le sénateur LR Stéphane Le Rudulier sera également présent dans le 16 arrondissement de Paris ce mardi matin. En septembre, ce dernier avait notamment demandé à Emmanuel Macron de gracier Nicolas Sarkozy. Comme l'a appris BFMTV, le maire de l'arrondissement Jérémy Redler se joint également à la mobilisation.
"Mardi à tes côtés cher Louis Sarkozy", a aussi indiqué sur X l'ancienne eurodéputée LR Laurence Sailliet.
Plusieurs personnalités ont également témoigné de leur soutien. S'il se trouvera au Parlement européen ce mardi, François-Xavier Bellamy a affirmé sur BFMTV que cela ne "l''empêche pas d'être profondément marqué par ce que notre pays traverse", déclarant "ne pas comprendre le principe de l'exécution provisoire de cette sanction".
De la même manière, le député Meyer Habib a indiqué sur X à Louis Sarkozy qu'il sera en Israël ce jour-là mais a assuré "penser très fort" à Nicolas Sarkozy. De son côté, le maire de Levallois-Perret Patrick Balkany, lui-même temporairement incarcéré à la prison de la Santé et proche de l'ancien chef de l'État, a indiqué qu'il ne serait pas présent.
Cinq ans de prison ferme
Plusieurs opposants politiques se sont également indignés de cet appel. "Qu'on remette en question l'institution judiciaire dans son intégralité et la capacité des juges de trancher en droit et pas de manière politique, je trouve que c'est très dangereux", a ainsi soutenu Flore Ghebali, militante écologiste sur BFMTV.
"Je trouve ça indécent de voir celles et ceux qui ne cessent de hurler au laxisme de la justice ne pas accepter" l'incarcération de Nicolas Sarkozy, a également lance la députée insoumise Mathilde Panot.
Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris a déclaré Nicolas Sarkozy coupable d'association de malfaiteurs pour avoir laissé ses plus proches collaborateurs démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi en vue d'un financement illégal de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007. Il l'a condamné à cinq ans de prison ferme.
Bien qu'ayant fait appel du jugement, Nicolas Sarkozy, 70 ans, va être incarcéré en raison du mandat de dépôt à effet différé avec exécution provisoire prononcé à son encontre. Une mesure que le tribunal a justifiée par l'"exceptionnelle gravité des faits", commis par un responsable politique aspirant alors à la fonction suprême de la République.
