"Vous êtes seul, tout le temps": à quoi vont ressembler les conditions d'incarcération à l'isolement de Nicolas Sarkozy dans la prison de la Santé

Pour Nicolas Sarkozy, les murs de la prison de la Santé se rapprochent. À partir du 21 octobre, l'homme politique, déjà connu de la justice, et condamné à cinq ans de prison pour "association de malfaiteurs" dans le cadre de l'affaire des financements libyens, sera incarcéré.
Au sein de cette maison d'arrêt, située dans le 14e arrondissement de Paris, l'ancien président de la République va être placé à l'isolement, tandis que le quartier pour les personnes vulnérables était auparavant pressenti.
Seul en cellule
"Des dispositions de sécurité assez simples" pourraient être mises en place dans le cadre de son arrivée devant la prison de la Santé, note Flavie Rault, ancienne directrice adjointe de la prison de la Santé, au micro de BFMTV.
Comme tout détenu, les premières heures de sa détention vont se dérouler avec le processus arrivant. "La première case est celle du greffe où on réalise l'acte d'écrou", poursuit Flavie Rault.
Comme le rappelle le code pénitentiaire, un détenu placé à l'isolement est "seul en cellule". Le détenu "conserve ses droits à l'information, aux visites, à la correspondance écrite et téléphonique, à l'exercice du culte et à l'utilisation de son compte nominatif".
Exemptés d'activités collectives
Les détenus placés à l'isolement sont, en revanche, exclus des promenades et activités collectives "sauf autorisation, pour une activité spécifique, donnée par le chef de l'établissement pénitentiaire".
"Les conditions de détention dans un quartier d'isolement sont difficiles [...] Vous êtes seul, tout le temps", déclare Flavie Rault, ancienne directrice adjointe de la prison de la Santé.
Ils peuvent également se promener "à l'air libre" au moins une heure par jour dans des cours propres au quartier d'isolement. Les installations sportives dont peuvent bénéficier ces détenus leur sont également propres.
Auprès de la Tribune Dimanche, Nicolas Sarkozy affirme qu'il n'a "pas peur de la prison" et va garder "la tête haute, y compris devant les portes de la Santé". L'ancien chef d'État français, le premier de la République Française à connaître l'incarcération, souhaite écrire un livre durant la durée de sa détention.