"Je mesure ce que ça peut lui coûter": François Hollande réagit à l'incarcération de Nicolas Sarkozy

L'ancien président de la République est revenu, au micro de BFMTV, sur la condamnation de son prédécesseur à l'Élysée et sur son incarcération à la prison de la Santé, à partir de ce mardi 21 octobre.

François Hollande met en avant "l'indépendance de la justice". Invité de BFMTV ce dimanche 19 octobre, l'ancien chef de l'État s'est exprimé sur la condamnation de Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison ferme avec exécution provisoire pour association de malfaiteurs dans l'affaire dite des "fonds libyens".

Le président de la République de 2007 à 2012 sera incarcéré à la prison de la Santé, à Paris, à partir de ce mardi 21 octobre.

"Je mesure ce que cette incarcération peut représenter pour un homme et en plus, un homme qui a présidé la France, qui a servi la France, donc je me mesure ce que ça peut lui coûter sur le plan personnel", a-t-il déclaré.

"Je mesure aussi ce que cette incarcération représente symboliquement pour les Français, puisque c'est un ancien président de la République", a-t-il poursuivi.

Il ne faut "pas attaquer" la justice

Après sa condamnation à cinq ans de prison, Nicolas Sarkozy avait fustigé au JDD la "haine des juges" et une décision qui "viole l'État de droit".

François Hollande a quant à lui revendiqué "l'indépendance de la justice". "Je suis un ancien président de la République moi-même et donc je me garde de tout commentaire. J'ai simplement une réflexion humaine. Ce n'est pas à moi de juger", s'est-il exprimé.

"Il faut avoir une conception de la justice qui est celle que j'ai toujours défendue, celle de son indépendance, donc ne pas l'attaquer. Mais il faut aussi penser à ce qu'elle a comme conséquence humaine", a-t-il conclu.

De son côté, Nicolas Sarkozy s'est livré à La Tribune Dimanche ses derniers mots avant son incarcération. "Je n'ai pas peur de la prison. Je garderai la tête haute, y compris devant les portes de la Santé", a-t-il assuré.

Louis Verdoux