Les manifestations sont "d’un niveau de violence inégalé", selon la porte-parole de la Police nationale

Camille Chaize, la porte-parole de la Police nationale sur le plateau de BFMTV le 19 janvier 2019. - Capture d'écran BFMTV
Tandis que les gilets jaunes sont rassemblés ce samedi, notamment à Paris, pour le dixième jour de mobilisation, les policiers se tiennent prêts à l’éventualité de nouveaux heurts. Mais plusieurs voix, dont celle du Défenseur des droits, s’élèvent contre l’utilisation de lanceurs de balles de défense, provoquant de nombreuses blessures. Sur notre antenne, Camille Chaize, porte-parole de la Direction générale de la Police nationale a estimé qu'il s'agit au contraire d'arme “utile”.
Un "contexte extrêmement difficile"
La commissaire a notamment rappelé la présence de casseurs en marge des mobilisations des gilets jaunes:
“Nous sommes sur des manifestations d’un niveau de violence inégalé, totalement inhabituel et il ne faut pas opposer deux types de violences. D’un côté, vous avez des casseurs, des manifestants extrêmement violents, de l’autre des policiers, des forces de l’ordre qui font un usage légitime de la force, prévu par les textes de loi.”
Avant d’aller plus loin et d’évoquer des individus qui veulent “casser du flic”:
“La police fait usage des armes de manière légitime et proportionnée en cas de nécessité absolue. C’est ce que l’on fait depuis quelques samedis dans un contexte extrêmement difficile où des manifestants ont la volonté de casser du flic, de tuer, de blesser gravement les forces de l’ordre.”
Une gradation dans l'armement
Camille Chaize a par ailleurs rappelé qu’il existe une gradation dans l’armement des policiers, allant de la simple “force physique” jusqu’à “l’étape ultime” qu’est l’arme individuelle. Mais “l’objectif est de ne pas en arriver là”:
“Aujourd’hui le lanceur de balles de défense est vraiment utile pour la police nationale dans cette gradation”, insiste-t-elle.
Tout policier qui se sert de ces lanceurs de balle de défense a reçu une formation d’une journée soumise à habilitation, a encore expliqué Camille Chaize. Il existe également des remises à niveau régulières et des nouveaux tests tous les trois ans pour s’assurer que le policier est toujours apte à utiliser cette arme. Il s’agit donc “d’un usage extrêmement encadré”, a conclu la porte-parole.