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Police-Justice

La résidence des Fillon dans la Sarthe perquisitionnée vendredi

François Fillon.

François Fillon. - AFP

Le château sarthois des Fillon a été perquisitionné vendredi, dans le cadre de l'information judiciaire ouverte sur des soupçons d'emplois fictifs.

Une perquisition a été menée vendredi dans le manoir de François et Penelope Fillon dans la Sarthe, dans le cadre de l'information judiciaire ouverte sur des soupçons d'emplois fictifs visant le candidat de la droite, a-t-on appris samedi de source proche du dossier.

La perquisition au domicile de Beaucé, près de Sablé-sur-Sarthe, "s'est terminée hier soir", a précisé cette source qui confirmait une information du Parisien.

Cette vaste propriété est située sur la commune de Solesmes, près de Sablé-sur-Sarthe, le fief de François Fillon.

En pleine tourmente

Les enquêteurs avaient déjà perquisitionné jeudi au domicile du couple dans le VIIe arrondissement de Paris dans le cadre de l'enquête conduite sous l'autorité des juges d'instruction. La société de conseil 2F de François Fillon, pointée du doigt par ses adversaires politiques qui crient aux "conflits d'intérêts", est domiciliée à la même adresse que l'appartement parisien du couple.

Ces perquisitions ont eu lieu alors que la campagne du candidat de la droite à la présidentielle, plombée depuis le début de l'enquête, est désormais en pleine tourmente.

Le parquet national financier a confié la semaine dernière les investigations à trois juges d'instruction, qui ont convoqué les époux Fillon en vue de leur éventuelle mise en examen.

Mobilisation massive

Le candidat sera entendu le 15 mars par les magistrats mais il a exclu de se retirer de la course à l'Elysée, malgré de nombreuses défections à droite et de multiples pressions. Il espère une mobilisation massive de ses partisans dimanche au Trocadéro.

Lors de leurs auditions, les juges peuvent aussi décider de placer François et Penelope Fillon sous le statut intermédiaire de témoin assisté.

L'épouse de François Fillon a été rémunérée par le passé comme assistante parlementaire de son mari et de son suppléant à l'Assemblée nationale. Deux des enfants du couple ont également été employés comme assistants parlementaires de leur père lorsque ce dernier était sénateur. Les enquêteurs tentent de déterminer s'il s'agissait dans chaque cas d'un vrai travail ou d'un emploi fictif.

la rédaction avec AFP