L'agresseur présumé de NKM jugé cet après-midi en comparution immédiate

Nathalie Kosciusko-Morizet à sa sortie de l'hôpital Cochin le 16 juin. - AFP
Il y a eu une confrontation. L'agresseur présumé de Nathalie Kosciusko-Morizet va être jugé ce lundi après-midi par le tribunal correctionnel de Paris en comparution immédiate. Vincent Debraize va être jugé des chefs de "violences volontaires sur personne chargée d'une mission de service public" ayant entraîné une incapacité totale de travail inférieure à 8 jours et "outrage sur personne chargée d'une mission de service public".
"Compte tenu du fait qu’il vient de passer presque trois jours en détention, je ne pense pas que mon client soit dans les meilleurs conditions pour préparer sa défense, indique Me Antoine Lachenaud, l'avocat de l'agresseur présumé. Je vais demander un report."
Une "altercation" pas une agression
Jeudi, Nathalie Kosciuscko-Morizet, candidate dans le 2e circonscription de Paris, avait été agressé. Selon des témoins, Vincent Debraize l'aurait poussé, elle aurait alors chuté et est restée inconsciente de longues minutes, avant d’être transportée à l’hôpital Cochin. L'ex-ministre était ressortie le lendemain. Le suspect s'était lui enfui. Il avait été interpellé et placé en garde à vue samedi. Il a été déféré au dépôt du palais de justice de Paris dimanche soir.
Lors des auditions, Vincent Debraize, maire de la commune de Champignolles, dans l'Eure, a nié les faits de violence et les accusations d'agressions verbales, a précisé l'avocat de NKM, Xavier Autain. "Vincent Debraize indique qu’il ne s’agit en aucun cas d’une agression mais d’une altercation, détaille de son côté Me Lachenaud. Une altercation dans laquelle il n’est pas le seul à avoir le verbe de manière assez haute."
Menaces
Selon l'avocat de Vincent Debraize, NKM aurait à deux reprises, "de manière assez basse", "Dégage, connard". L'homme de 55 ans aurait alors poussé les tracts avec lesquels la candidate LR se cachait pour proférer ces paroles. "Un témoin a confirmé que c’est la propre main de Mme Nathalie Kosciusko-Morizet qui a touché son visage et non celle de mon client", poursuit le conseil, qui précise que le maire de Champignolles.
Ce dernier se réserve d'ailleurs le droit de porter plainte contre trois hommes qui l'auraient menacé après la scène, l'obligeant à fuir.
"Il a craint pour sa vie, estime Me Lachenaud. Il a été menacé par trois personnes qui lui dit des invectives de type 'on va se le faire, on va l’avoir, on va lui casser la gueule'."