Karachi: les juges vont pouvoir enquêter sur Sarkozy

Nicolas Sarkozy le 10 avril 2012, sur un plateau de Canal +. - -
La cour d'appel de Paris a autorisé jeudi trois magistrats à enquêter pour déterminer si Nicolas Sarkozy s'est rendu complice d'une violation du secret de l'instruction en marge du volet financier de l'affaire Karachi.
En septembre 2011, l'Elysée avait affirmé que, "s'agissant de l'affaire dite 'de Karachi', le nom du chef de l'Etat n'apparaît dans aucun élément du dossier". Ce qui laissait supposer que Nicolas Sarkozy avait eu accès aux pièces de l'instruction.
Pas d'irresponsabilité
Le 18 juin 2012, des familles de victimes de l'attentat de Karachi avaient porté plainte contre le chef de l'Etat. Mais le parquet de Paris s'était alors opposé à ce que les juges enquêtent, invoquant le principe constitutionnel de l'irresponsabilité du chef de l'Etat.
Les juges, eux, estimaient que "le fait de permettre la divulgation d'informations issues d'une instruction en cours n'entre pas dans les fonctions du président de la République telles qu'il les tient de la Constitution". Jeudi, la cour d'appel leur a donné raison.