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Police-Justice

"Je ne vous demande pas de me pardonner": les excuses du cerveau présumé du braquage de Kim Kardashian

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Sourd et muet, Aomar Aït Khedache a fait passer un mot au président qui l'a lu mardi 13 mai à l'audience. Il s'agissait de présenter ses excuses à la styliste de la star américaine, qui a témoigné à la barre dans la matinée.

Le cerveau présumé du braquage de Kim Kardashian a présenté ses excuses ce mardi 13 mai lors du procès concernant son braquage, ouvert depuis deux semaines au tribunal de Paris. Ligotée par des malfaiteurs dans son hôtel parisien dans la nuit du 2 au 3 octobre 2016, la milliardaire américaine est attendue à la barre cet après-midi.

Mais le temps fort de la matinée à l'audience a eu lieu lorsqu'Aomar Aït Khedache a fait signe au président pour faire passer un message via un bloc-notes à la styliste de la star.

"Je ne vais pas vous demander de me pardonner, ce serait trop simple. Les choses sont confuses dans ma tête, je suis incapable de trouver les mots. Sachez que s'il y a un trou, je suis prêt à me jeter dedans", a écrit celui présenté comme l'un des chefs d'orchestre du braquage.

"On comprend par ces mots que monsieur vous présente ses excuses", a expliqué le président après avoir lui le papier en s'adressant à Simone Bretter. Une façon d'expliciter la pensée d'Aomar Aït Khedache, sourd et muet.

La styliste n'a pas réagi

La styliste venait de témoigner, alors qu'elle se trouvait dans une autre chambre de l'hôtel pendant les faits. Une expérience qui l'a selon ses mots "rendue peureuse d'être entourée de célébrités".

"Je pense que ça a changé notre vie à toutes les deux (avec Kim Kardashian), mais particulièrement la sienne. Elle n'a plus la même liberté, son mode de vie a totalement changé", a-t-elle raconté à la barre. Elle a pris conscience de tout ce qu'elle venait de vivre une fois installée dans l'avion pour rentrer aux États-Unis.

"J'ai passé presque toute la durée du vol à pleurer", a expliqué encore Simone Bretter, des larmes dans la voix.

Élégamment vêtue de noir, la quarantenaire n'a pas souhaité réagir après les excuses de l'un des accusés. Questionnée sur ce qu'elle attend de l'audience, elle a déclaré sobrement souhaiter "que justice soit rendue".

Les débats sont suspendus et ne doivent reprendre qu'à 13h30 pour l'audition de Kim Kardashian. En tout, dix personnes sont jugées pour leur participation au "casse" pendant lequel elle a perdu neuf millions d'euros de bijoux.

Gabriel Joly