Procès du braquage de Kim Kardashian: sa styliste confie la "terreur" ressentie par la star

Avant la très attendue déposition de Kim Kardashian au procès de son braquage parisien ce mardi 13 mai dans l'après-midi, la cour d'assises a entendu dans la matinée le témoignage de sa styliste Simone Bretter, qui s'était cachée dans la salle de bain et avait donné l'alerte.
L'audience a débuté vers 10 heures à Paris, dans un palais de justice rempli dès l'ouverture de journalistes et caméras - près de 500 personnes sont accrédités, ainsi que de quelques fans et curieux espérant pouvoir apercevoir la reine des influenceuses américaines.
À la barre s'avance Simone Bretter, 45 ans, styliste. Elle était à l'époque, en 2016, venue à Paris avec Kim Kardashian "pour l'habiller" pendant la Fashion week.
La nuit du 2 au 3 octobre elle s'était couchée vers minuit au rez-de-chaussée du duplex où logeait Kim Kardashian, dans son discret hôtel de luxe au cœur de la capitale. Depuis sa chambre, elle entendait "Kim rigoler" avec des amis dans le salon, et s'était endormie avec ce bruit de fond.
"J'ai des bébés et j'ai besoin de vivre"
"Je n'étais pas simplement employée par Kim Kardashian, on est amies depuis qu'on est toutes petites", explique Simone Bretter à la barre, silhouette fluette et carré blond. "Je la connais très bien, je reconnais sa voix, ses rires, ses intonations, quand elle est heureuse ou quand ça ne va pas." Alors quand elle est réveillée par un bruit vers 3 heures du matin, elle sait tout de suite qu'il y a un problème.
"C'était un son que je n'avais jamais entendu de la part de Kim. C'était de la terreur", décrit-elle. "J'ai entendu: 'J'ai des bébés et j'ai besoin de vivre. Prenez tout, laissez-moi vivre'".
Terrifiée pour la vie de son amie et pour la sienne, Simone Bretter se réfugie dans sa salle de bain, verrouille la porte, se cache dans la douche, et alerte par texto la soeur ainée de Kim, Kourtney Kardashian, et le garde du corps.
À l'étage, elle entend "des hommes crier", "Kim qui criait toujours, j'entendais la terreur dans sa voix". Puis des "pas descendant les escaliers".
"J'ai pensé qu'ils venaient me chercher. J'avais très peur de ce qui était arrivé à mon amie en haut, je me suis dit qu'ils l'avaient violée, violentée, j'ai pensé au pire."
Mais les malfaiteurs, qui ont vu que le garde du corps a tenté de joindre Kim Kardashian, ont pris la fuite. Kim Kardashian, qui a réussi à défaire ses liens, la rejoint dans sa chambre. "Je ne l'avais jamais vue dans cet état".
Mais la star est marquée à jamais par ces événements. "Kim m’a dit que ce moment a changé sa vie pour toujours. Elle n’a plus la même liberté, elle a perdu sa liberté. Son mode de vie a totalement changé. En termes de sécurité, elle ne se rend plus seule dans les endroits où elle va", a témoigné son amie.
"Je ne vais pas vous demander de me pardonner"
Aomar Aït Khedache, sourd et muet, soupçonné d'être le cerveau du braquage, a fait signe au président pour faire passer un message via un bloc-notes à la styliste de Kim Kardashian.
"Je ne vais pas vous demander de me pardonner, ce serait trop simple. Les choses sont confuses dans ma tête, je suis incapable de trouver les mots. Sachez que s'il y a un trou, je suis prêt à me jeter dedans", a-t-il écrit.