"Je n'ai pas tué Delphine": au troisième jour de son procès, Cédric Jubillar réaffirme son innocence

Il l'affirmait déjà à l'ouverture de l'audience, il soutient encore son innocence ce mercredi 24 septembre. Entendu dans la matinée au troisième jour de son procès pour le meurtre de son épouse en décembre 2020, Cédric Jubillar maintient qu'il n'a "pas tué Delphine".
La veille, l'administratrice ad hoc des enfants Jubillar déclarait que le fils aîné, Louis, âgé de 11 ans, était convaincu de l'implication de son père dans la disparition de sa mère. Elle avait ajouté que le petit garçon attendait d'avoir un endroit sur lequel il pourrait se recueillir.
Interrogé ce mardi matin à ce sujet, Cédric Jubillar se met debout dans son box, vêtu d'un sweat gris, et répond aux questions d'une voix claire et assurée.
"Moi je ne comprends pas la position me concernant sachant que je n'ai pas tué Delphine. Je me sens concerné et discriminé. Je ne comprends pas sa colère", a-t-il lancé.
"J'ai baissé les bras"
L'avocate de l'administratrice entendue mardi l'interroge ensuite sur le fait que Louis ne lui a jamais rendu visite en détention. "Je leur ai écrit", assure Cédric Jubillar. "Mais depuis un an, il ne s'est rien passé?", insiste l'avocate. Réponse: "J'avais des nouvelles par Jennifer (son ex-compagne, qu'il a rencontrée après la disparition de Delphine Jubillar, NDLR). Du coup, je n'en prenais pas par le biais de l'administratrice."
Son avocate, Me Emmanuelle Franck, se saisit à son tour de la question en lui demandant: "Est-ce que vous avez envie que vos enfants viennent vous voir en prison?". À cela, l'accusé répond qu'il ne souhaitait pas les rencontrer à l'intérieur de la prison, mais "en visio, oui". Seulement, "personne" ne le lui a proposé, poursuit-il.
Il explique que son dernier courrier pour ses enfants date du 28 juillet, mais qu'il n'a jamais été transmis. "C'est facile, d'écrire à vos enfants dans ce contexte, sachant qu'il vous est interdit d'évoquer l'affaire?", le relance son avocate Me Emmanuelle Franck. "Pour ces raisons, oui, j'ai baissé les bras", conclut Cédric Jubillar.