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"J’ai fait trois heures de route": le procès de Cédric Jubillar attire les foules devant le palais de justice d'Albi

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En ce mardi 23 septembre, deuxième jour du procès de Cédric Jubillar, accusé du meurtre de sa femme Delphine en décembre 2020, la foule continue de se masser devant la cour d’assises du Tarn. Passionnés par cette affaire hors norme, de nombreux curieux espèrent décrocher une place parmi les 80 disponibles pour le public.

"Je suis là depuis quatre heures." Depuis l’ouverture du procès de Cédric Jubillar, accusé du meurtre de sa femme Delphine en décembre 2020, la cour d’assises d'Albi ne désemplit pas. En ce mardi 23 septembre, deuxième jour d’audience, des dizaines de personnes se pressent encore dans l’espoir de décrocher l’une des 80 places réservées au public

Depuis la disparition de cette infirmière trentenaire dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, le mystère reste entier. Les enquêteurs, eux-mêmes, n’ont toujours pas réussi à localiser le corps de Delphine. Pour beaucoup, l’enjeu est simple: connaître enfin la vérité.

"Nous suivons cette affaire depuis le début, parce qu’elle se déroule dans notre région et parce qu’on se sent profondément concernés par le sort de cette malheureuse Delphine", confie une femme au micro de BFMTV. Déjà présente la veille, elle espère assister à la révélation d’éléments jusque-là tenus confidentiels.

Un autre spectateur, venu de Nîmes avec sa femme, raconte: "On a fait environ trois heures de route pour être là. On commence à voir depuis quatre heures du matin."

"J'ai envie de voir ses réactions, ses retranchements, son attitude"

Pour ces spectateurs venus parfois de loin, l’enjeu n’est pas seulement la curiosité. Ils veulent assister, en direct, à un éventuel aveu ou à un moment décisif dans le comportement de l’accusé,qui clame toujours son innocence, bien qu’il soit accablé par de nombreux éléments à charge depuis sa mise en examen en juin 2021.

"Ce qui m’intéresse, c’est de voir comment l’accusation va s’emparer du dossier, comment elle va confronter Cédric Jubillar. J’ai envie de voir ses réactions, ses retranchements, son attitude. C’est ça qui peut être significatif", poursuit l’homme venu de Nîmes.

Dans la file, un autre homme attend, lui aussi, une place dans la salle. Il partage ce besoin de vérité, mais reste lucide: "On espère que la vérité éclate… mais dans un procès, c’est très rare. Avec tout ce qu’on a entendu sur lui, je ne le vois pas faire des aveux."

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16:00

"On l’a trouvé assez serein"

Pour l’heure, la stratégie de défense de Cédric Jubillar ne varie pas. Il reste stoïque face aux accusations, répétant être "touché" par la "disparition" de sa femme. Une posture qui en a surpris plus d’un, dès le premier jour du procès, comme Chantal, présente ce jour-là et de retour pour assister au deuxième jour d’audience.

"Je ne m’attendais pas à le voir comme ça. On ne nous l’avait pas décrit ainsi. Sur les photos, il paraissait différent. Là, on l’a trouvé assez serein, même s’il tremblait un peu. Il semblait agité, mais pas effondré."

Le procès se poursuivra jusqu’au 17 octobre. Le troisième jour d’audience, ce mercredi 24 septembre, a vu Cédric Jubillar réaffirmer qu’il n’a "pas tué Delphine", malgré l’accusation lourde portée par son fils.

Pour le public, les places restent strictement limitées à 80, dans la salle d’audience et celle dédiée à la retransmission.

Robin Bernaud et Alexandre Simoes