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Police-Justice

"Je me battrai jusqu'au bout": les derniers mots de Sarkozy à la cour d'appel dans l'affaire Bismuth

Nicolas Sarkozy le 15 décembre 2022 à Paris

Nicolas Sarkozy le 15 décembre 2022 à Paris - JULIEN DE ROSA / AFP

Dans le procès en appel de l'affaire des "écoutes", dont le délibéré sera rendu le 17 mai, Nicolas Sarkozy a de nouveau clamé son innocence et affirmé qu'il faudra du "courage" aux magistrats pour le juger.

"J'ai confiance", a conclu Nicolas Sarkozy devant la cour d'appel de Paris, jugé pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire des "écoutes" aux côtés de son avocat Thierry Herzog et l'ex-magistrat Gilbert Azibert.

Le parquet général a requis mardi trois ans d'emprisonnement avec sursis à l'encontre de l'ancien président Nicolas Sarkozy, 67 ans. À l'issue des plaidoiries ce jeudi, la cour d'appel a annoncé qu'elle rendra sa décision le 17 mai, à 9h.

Nicolas Sarkozy a donc pu, une dernière fois, clamer son innocence.

"Je suis moins intelligent que le parquet ne l’a dit. Ce n'est pas que je veux gagner. J’ai toujours détesté l’injustice", a-t-il lancé.

Puis, il s'est adressé à la présidente de la cour d'appel de Paris: "Madame la Présidente, j’irai jusqu’au bout. Je ne m’excuserai pas pour un délit que je n’ai pas commis. Je me battrai jusqu’au bout. Pas parce que je suis fort, intelligent. Mais parce que je suis innocent !"

"Naïf" mais "confiant"

Mardi, le représentant de l'accusation a parlé d'une "affaire d'une gravité sans précédent au cours de la Ve République", qui "ne se contente pas de secouer notre démocratie mais en sape les fondements".

Ce dossier, qui a valu à l'ex-chef de l'État une condamnation historique à un an de prison ferme en première instance, est fondé sur des écoutes de ses conversations début 2014 avec son avocat et ami, Thierry Herzog, sur une ligne "dédiée" ouverte sous l'alias "Paul Bismuth".

Cette décision a fait de Nicolas Sarkozy le premier ancien président de la Ve République condamné à de la prison ferme.

Alors, lors de ses derniers mots en appel, Nicolas Sarkozy a fait appel au courage des magistrats au moment de le juger. "Vous allez devoir être courageux. Mais le courage est la vertu la plus rare. Je sais qu’il m’en faut pour me juger, non pas sur ce que je fus comme homme politique mais sur ce que j’ai fait. Mais voyez vous, je suis plus naïf que ce que l’on pense. J’ai confiance" a-t-il plaidé.

Vincent Vantighem avec Théo Putavy et AFP