"J'ai rien à voir": au procès du braquage de Kim Kardashian, Didier "les yeux bleus" nie son implication

Soupçonné d'avoir pris part au "casse du siècle", il nie depuis le début être monté dans la chambre de Kim Kardashian dans la nuit du 2 au 3 octobre 2016 pour la ligoter et lui voler ses bijoux. Au procès du braquage de la "reine des influenceuses", la cour a interrogé ce vendredi 16 mai Didier Dubreucq, alias Didier "les yeux bleus", qui répète à l'envi qu'il n'a "rien à voir" après les faits qu'on lui reproche.
Ce vendredi matin, il s'avance péniblement à la barre. Âgé de 70 ans et atteint d'un cancer, ce "bandit à l'ancienne" doit se rendre plusieurs fois par semaine à des séances de chimiothérapie. D'emblée, le président prend le temps de souligner son courage:
"Je tiens à saluer votre combativité, car vous faites face à vos juges malgré un protocole médical très lourd."
Mais lors de cet interrogatoire, Didier "les yeux bleus", qui a déjà passé 20 ans en prison pour des faits liés au grand banditisme, assure, comme il l'a fait pendant l'enquête, qu'il n'a rien à voir avec le braquage de l'influenceuse américaine. Il l'affirme, il a coupé les ponts avec le milieu depuis plusieurs années.
Au président qui lui demande, éléments de téléphonie troublants à l'appui, s'il est le deuxième homme à être monté avec Aomar Aït Khedache dans la chambre de Kim Kardashian, il répond: "Non, il y a erreur sur la personne, contrairement aux apparences du dossier, j'ai rien à voir."
"Vous n'étiez pas là?", insiste le président. "Non", réitère Didier Dubreucq.
"J'ai pas demandé pourquoi"
Après une suspension à midi, l'audience a repris à 13h30 avec l'interrogatoire d'Harminy Aït Khedache. Fils du "cerveau" présumé du braquage, ce dernier est soupçonné d'avoir transporté une partie du commando, les déposant puis les récupérant en voiture non loin de l'hôtel particulier où les faits ont eu lieu. Mais là encore, difficile pour la cour d'en apprendre davantage: l'homme dit "n'avoir posé aucune question" sur le projet et s'être simplement exécuté, à la demande de son père.
Oui, dit-il, il a bien retrouvé d'autres accusés à quatre heures du matin. Oui, il avait bien une kalachnikov dans sa cuisine. Oui, son père lui a demandé de se rendre dans une bijouterie en Belgique. "Mais j'ai pas demandé pourquoi", déclare-t-il chaque fois.
"Je m'étonne que vous ne posiez pas beaucoup de questions", commente le président.
Son père, Aomar Aït Khedache, l'un des deux seuls accusés reconnaissant leur participation au braquage, devait être interrogé dans la foulée. Le président a finalement reporté son audition à lundi.