DIRECT. Meurtre de Lola: au procès de Dahbia Benkired, la médecin légiste interrogée sur la souffrance qu'a pu endurer la jeune fille

Croquis d'audience du 17 octobre 2025 montrant Dahbia Benkired lors de son procès pour le meurtre de Lola, à la cour d'assises de Paris - Benoit PEYRUCQ © 2019 AFP
ESSENTIEL
- Aujourd'hui a débuté la deuxième journée du procès de Dahbia Benkired, jugée pour le meurtre de la jeune Lola. L'expert légiste et de premiers témoins sont attendus à la barre.
- En octobre 2022, le corps de la jeune Lola avait été découvert dans une malle dans la cour extérieure de sa résidence dans le 19e arrondissement de Paris. Dahbia Benkired avait été interpellée le lendemain. Elle est accusée d'avoir violé, torturé puis tué la jeune enfant. Lire l'article
- Vendredi, à l'ouverture de son procès, Dahbia Benkired a demandé "pardon" à la famille de la jeune Lola. La mère et l'un des frères de l'enfant ont demandé à l'accusée de dire "toute la vérité". Lire l'article
- Un des deux directeurs d'enquête est revenu vendredi dernier sur le passage aux aveux de Dahbia Benkired au cours de sa garde à vue. Lire l'article
Une photo de Lola et d'une amie, prise le jour des faits, diffusée
Une photo de Lola et d'une amie est diffusée dans la salle d'audience. On y voit les deux jeunes filles poser, les doigts en forme de "V".
Cette photo entre copines a été prise quelques minutes avant que Lola ne quitte son collège le 14 octobre 2022. Elle n'arrivera jamais chez elle.
Dahbia Benkired nie les pénétrations
L'accusée est interrogée sur les lésions relevées sur le corps de Lola.
"Moi, je l'ai jamais touchée", affirme-t-elle. "Il faut relativiser, vous avez quand même dit que vous lui avez touché les seins et que vous lui avez imposé un cunnilingus", rétorque le président.
Elle nie les pénétrations anales et vaginales. "Je l'ai pas fait, si je l'avait fait, je l'aurais dit", dit-elle. "Je lui ai touché les seins, mais rien d’autre", poursuit-elle.
Une photo insoutenable diffusée dans la salle d'audience
La photo d'une plaie profonde identifiée sur le corps de Lola est diffusée dans la salle d'audience pour appuyer la démonstration de la médecin légiste.
"38 plaies" ont été identifiées dans le dos de Lola, expose l'avocat général.
Certaines parties civiles ont décidé de quitter la salle avant sa projection. La mère et le frère de Lola sont eux restés.
L'accusée, elle, a fixé l'écran sur lequel la photo est diffusée.
"L'asphyxie est très anxiogène": la médecin légiste interrogée sur la souffrance qu'a pu endurer Lola avant sa mort
C'est une question qui ronge la famille de Lola. Le président demande à la médecin légiste si la jeune enfant a souffert avant sa mort.
"Il y a trois volets: les souffrances physiques, psychiques et morales", explique-t-elle. "L'asphyxie est très anxiogène, le fait de ne pas pouvoir prendre de l'oxygène, c'est une angoisse importante et intense."
Lola a été violée, selon les analyses médico-légales
La médecin légiste évoque les lésions ano-rectales. "Il s'agit d'un traumatisme direct avec pénétration", explique-t-elle. "Mais pour autant, rien ne nous permet de dire si c'est une pénétration digitale ou par un objet."
Une lésion à l'avant-bras compatible avec les déclarations de l'accusée
Une infiltration hémorragique a été identifiée pendant l'autopsie sur l'avant-bras de Lola. Interrogée par le président, la médecin légiste confirme que l'avant-bras est un "zone de prise".
Le président demande à l'expert si cette lésion est compatible avec les déclarations de l'accusée qui a expliqué avoir tiré la jeune enfant par le bras dans l'ascenseur. "Oui", répond la médecin légiste.
Des lésions "compatibles avec des prises digitales du cou"
Les lésions observées sur le cou de Lola sont "compatibles avec des prises digitales du cou, soit pour le saisir, soit car une pression y a été exercée", selon la médecin légiste.
La médecin légiste explique les conséquences d'une asphyxie mécanique
L'obstruction du nez et de la bouche par du scotch "peut être à l'origine d'une asphyxie mécanique", expose la médecin légiste qui dépose à nouveau après avoir arrangé ses soucis de connexion.
Cette asphyxie mécanique entraîne "une perte de conscience, des convulsions, un arrêt respiratoire puis arrêt cardiaque en deux à trois minutes".
Le jour de la découverte de son corps dans une malle, la jeune Lola avait le visage enroulé de scotch jusqu'au menton.
Des lésions traumatiques constatées sur plusieurs parties du corps de la jeune enfant
L'expert poursuit sa démonstration. Il liste les zones du corps de la jeune enfant où des lésions traumatiques ont été constatées: "dans la région cervicale, ano-rectale et vaginale".
L'expert livre son rapport
L'expert livre son rapport à la cour d'assises. Il explique que certaines lésions découvertes sur le corps de Lola sont "vitales". Cela veut dire qu'elles sont survenues avant son décès.
L'expert anatomo-pathologique à la barre
L'audition de la médecin légiste est suspendue en raison de problème de connexion. En attendant sa résolution, l'expert anatomo-pathologique est maintenant à la barre.
"L'examen anatomo-pathologique est un examen qui revient à examiner au microscope les prélèvements réalisés lors de l'autopsie", explique-t-il.
Lola présentait "des manifestations asphyxiques"
L'autopsie réalisée au lendemain de la découverte du corps de Lola a permis d'établir que la jeune enfant présentait "des manifestations asphyxiques", dit la médecin légiste.
Une "grande plaie profonde" constatée au niveau du visage de Lola
La médecin légiste a observé "une grande plaie profonde au niveau du visage" de Lola. Le docteur emploie des mots techniques. Son audition à distance est entrecoupée.
L'accusée regarde l'écran sans émotion
Dahbia Benkired écoute sans réaction les résultats des différentes expertises fournis par la médecin légiste. Elle ne quitte pas l'écran des yeux.
La médecin légiste dépose en visioconférence
La médecin légiste qui a autopsié le corps de la jeune Lola est entendue en visioconféence.
Elle relate les différentes plaies découvertes sur le corps de l'enfant lors de l'autopsie. Le corps de l'enfant mesurait "1m60 pour 55 kilos".
"J'ai pu noté principalement des lésions traumatiques en région cervicales et dorsale", explique-t-elle. Notamment des "plaies piquantes".
L'audience est ouverte
L'audience est ouverte. Dahbia Benkired est installée dans le box des accusés. Elle porte, comme vendredi, un gilet noir par-dessus un t-shirt blanc. Ses cheveux sont relevés en chignon.
Des messages de soutien adressés à la famille de Lola
La famille de Lola arrive dans l'enceinte du Palais de justice avant la reprise de l'audience.
Dans la file d'attente pour accéder à la salle, certaines personnes du public lance des mots de soutien à son intention.
"Courage", "on est avec vous", "justice", peut-on entendre.
Retour sur les aveux de Dahbia Benkired
L'un des directeurs d'enquête a longuement déposé à la barre au premier jour du procès. Il est revenu sur les aveux de Dahbia Benkired. Des extraits vidéo de cette garde à vue ont été diffusés dans la salle d'audience.
Des photos du corps de l'enfant diffusées au procès
Des photos du corps de Lola découvert dans une malle ont été diffusées au premier jour du procès.
Un moment douloureux pour la famille de la jeune enfant. Sa mère et son frère ont quitté la salle quelques minutes au cours du visionnage.
La famille de Lola attend de l'accusée qu'elle dise "toute la vérité"
Vendredi, la mère et l'un des frères de Lola ont demandé à pouvoir s'adresser directement à l'accusée.
Après accord du président, le frère de la jeune enfant s'est tourné vers Dahbia Benkired.
"On voudrait que vous disiez toute la vérité et rien que la vérité à toute la France et à nous", a-t-il demandé très ému. "Merci."
Les premiers mots de l'accusée à la famille de Lola
Vendredi, à l'ouverture de son procès, Dahbia Benkired a demandé "le pardon à toute la famille" de la jeune Lola.
"C'est horrible ce que j'ai fait", a déclaré l'accusée.
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La deuxième journée de procès de Dahbia Benkired s'ouvre à Paris
Bonjour à toutes et à tous et bienvenue sur ce direct consacré au deuxième jour du procès de Dahbia Benkired, accusée d'avoir violé, torturé et tué la jeune Lola, 12 ans, en octobre 2022.
L'expert légiste et l'expert anatomo-pathologique sont attendus à la barre ce matin. L'audition des premiers témoins est prévue cet après-midi.