INFO BFMTV. Meurtre dans une mosquée du Gard: le suspect mis en examen et placé en détention provisoire

La mosquée de La Grand-Combe, dans le Gard, le 27 avril 2025. - Miguel MEDINA / AFP
Rapatrié quelques heures auparavant en France, le suspect du meurtre d'Aboubakar Cissé dans une mosquée du Gard a été mis en examen ce vendredi 9 mai pour assassinat en raison de la religion. Il a également été placé en détention provisoire, décision conforme aux réquisitions du parquet.
Plus tôt dans la journée, Olivier A. a été rapatrié en France, en étant escorté par le Raid jusqu'à Nîmes. Il s'était rendu le dimanche 27 avril aux autorités italiennes, après trois jours de fuite suite au meurtre d'Aboubakar Cissé dans une mosquée du Gard.
Une "envie obsessionnelle de tuer"
Niant avoir agi par haine de l'islam, il a reconnu avoir tué le 25 avril Aboubakar Cissé, un jeune Malien né en 2003. Celui-ci était alors en train de prier dans la mosquée de La Grand-Combe, dans le Gard lorsqu'il a été touché par 57 coups de couteau.
Il a été inhumé dans son village natal au Mali, au terme d'une cérémonie à laquelle ont assisté les ministres maliens des Affaires Religieuses, du Culte et des Coutumes, Mahamadou Koné, et celui des Maliens établis à l'extérieur, Moussa Ag Attaher.
Selon les informations de BFMTV, le suspect, âgé de 20 ans, avait entamé fin février des démarches afin de rejoindre l'armée. Toujours selon nos informations, il y a au sein de la famille d'Olivier A. un certain nombre de chrétiens, mais aussi, des musulmans.
Lors d'une conférence de presse, la procureure de Nîmes Cécile Gensac a expliqué que ce jeune homme a agi "dans un contexte isolé", guidé par une "envie obsessionnelle de tuer (...) sans revendication idéologique". La magistrate avait décrit un homme "très actif sur les réseaux sociaux". Sur Discord, il avait partagé son intention de "violer des femmes, de tuer". Le jour même du meurtre d'Aboubakar Cissé, Olivier A. a également écrit dans une discussion avec un internaute: "Je vais le faire aujourd’hui, je vais le faire dans la rue."
Auprès de BFMTV, son père avait présenté ses excuses, qualifiant son fils de "fou". La famille d'Olivier A. a indiqué être menacée de représailles et a appelé à ce que cela cesse. Selon les informations de BFMTV, depuis les faits, la famille a dû quitter les environs de La Grand-Combe où elle résidait, estimant ne plus y être en sécurité.