Incendie à Paris: "A jeun, elle était incapable de faire du mal", raconte une amie de la suspecte

Au lendemain de l'incendie qui a fait dix morts et plus d'une trentaine de blessés, selon un bilan provisoire, dans un immeuble du XVIe arrondissement de Paris, le profil de la principale suspecte continue de se dessiner. Sortie mardi soir de garde à vue pour être admise à l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris, cette femme de 40 ans était connue pour ses antécédents psychiatriques et buvait.
C'est lors d'une cure de désintoxication, il a cinq ans, qu'elle a rencontré une de ses amies qui témoigne ce mercredi matin sur BFMTV. "Je ne suis pas là pour la défendre, mais pour parler de ce qu'on a vécu", prévient cette femme.
Mélange d'alcool et de médicaments
"A jeun, elle était incapable de faire du mal à qui que ce soit", assure l'ancienne patiente. "Et puis sous alcool, on devient, elle, moi et beaucoup d'autres des monstres. On ne se souvient de rien, on avait des trous noirs, des véritables trous noirs", raconte-t-elle encore.
A ce moment-là, toutes les deux prennent des antidépresseurs, "des médicaments qui sont des vrais cocktails à retardements". A cause de ce mélange alcool et médicaments, "on ne se souvenait plus du tout de ce qu'on faisait" pendant de long moments, "de vingt heures, trente heures, parfois deux jours".
Selon elle, la suspecte pourrait ne même pas se souvenir de ce qui s'est passé dans la nuit de lundi à mardi lors du drame. "Le réveil va être difficile".