Ile-de-France: des brigades de sécurité mises en place dans les lycées

Des agents de sécurité dans les lycées. Ce lundi, la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse présente les premières "brigades régionales de sécurité dans les lycées franciliens". Selon Le Parisien, qui dévoile ce dispositif, 15 agents ont été recrutés et seront répartis en trois groupes.
Chacun de ces groupes sera basé dans un lycée référent et auront en charge un secteur. "Ce sont juste des lieux de rattachement qui vont leur permettre de rayonner sur tout un territoire", explique à nos confrères Marie-Carole Ciuntu, vice-présidente LR de la région, en charge des lycées.
Ainsi, une première brigade aura pour base le lycée Bartholdi à Saint-Denis et s'occupera de la Seine-Saint-Denis et de Paris. La deuxième brigade d'agents sera implantée au lycée Samuel-de-Champlain à Chennevières-sur-Marne et aura en charge le Val-de-Marne, l'Essonne et la Seine-et-Marne. Enfin, une troisième brigade, basée au lycée Jean-Jaurès d'Argenteuil sera chargé du Val-d'Oise, des Hauts-de-Seine et des Yvelines. Les brigades régionales de sécurité interviendront seulement dans les établissements qui en ont fait la demande.
Montée de violences dans les établissements
Ces derniers mois, des établissements franciliens ont connu une montée de violences. Dernier fait en date, l'agression d'une enseignante du collège Elsa-Triolet de Saint-Denis, menacée par un pistolet à billes par plusieurs jeunes.
Plusieurs lycées de la région, notamment en Seine-Saint-Denis, sont devenue le théâtre de règlements de comptes entre bandes de quartiers rivaux. A plusieurs reprises, le lycée Paul-Eluard de Saint-Denis a fait les frais de ces expéditions punitives. Le mois dernier par exemple, un élève avait été frappé avec un marteau par un groupe d'individus qui s'était introduit dans l'établissement.
Pour Valérie Pécresse, les nouvelles brigades régionales de sécurité doivent permettre de "combattre la montée des violences dans les lycées, rassurer les enseignants et les agents, protéger les élèves contre les agressions".
Si dans Le Parisien, le secrétaire départemental du syndicat des chefs d'établissements, la SNPDEN 93, juge le déploiement de ces brigades "plutôt bienvenu", ce nouveau dispositif ne fait pas pour autant l'unanimité. Sur BFM Paris Simon Duteil, secrétaire national Union syndicale solidaires regrette une mesure "idéologique".
"Ca n'a rien à voir avec les besoins réels de nos élèves. On est face à une mesure idéologique, toujours plus sur du sécuritaire, qui ne répond en rien aux besoins concrets", déplore-t-il.
"Nous ce qu'on demande, c'est des personnels dans les vies scolaires, des surveillants, des conseillers et conseillères principales d'éducation, c'est ça dont on a besoin aujourd'hui pour travailler correctement", ajoute-t-il.