Gilets jaunes à Paris: une manifestation autorisée et des rassemblements non déclarés

La manifestation des "gilets jaunes" à Paris samedi 17 novembre. - AFP
Des chiffres et un dispositif qui restent à affiner. 30.000 personnes ont d'ores et déjà "likés" la page appelant à venir manifester dans la capitale ce samedi. Un élément qui donne une première indication sur le nombre potentiel de participation à ce rassemblement "gilets jaunes". Une estimation que révèle une note de la direction du renseignement de la préfecture de police de Paris que BFMTV a pu consulter.
Depuis ce jeudi midi, un rassemblement a été autorisé par les autorités. Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a annoncé que la manifestation des "gilets jaunes" pourra se tenir au Champs-de-Mars. "Il est en revanche exclu qu’elle se déroule place de la Concorde, pour d’évidentes raisons de sécurité", pointe toutefois le document, confirmant les déclarations mardi soir de Laurent Nunez, le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur.
Dans ce document, on y apprend qu'"un dispositif de sécurité sera mis en place pour protéger les lieux sensibles de la capitale".
30.000 "gilets jaunes"
Malgré les avertissements des autorités, les "gilets jaunes" n'ont, semble-t-il, pas reculé: certains ont prévu de se rassembler à la Concorde en bas des Champs-Elysées. Un autre point de mobilisation, non déclaré, pourrait être organisé place de la Bastille. Autant d'éléments qui servent pour les forces de l'ordre à imaginer son dispositif de sécurité.
Au total, ce sont 30.000 personnes qui pourraient venir manifester dans la capitale, alors que de nombreux appels à venir protester à Paris ont été appelés sur les réseaux sociaux depuis le début de la semaine. A cela s'ajoute la participation de 100 à 200 chauffeurs VTC et quelques chauffeurs de taxi et routiers. D'éventuels points de blocage sont à prévoir place de l'Etoile et porte Maillot.
La présence de "casseurs"
Par ailleurs, entre 80 et 120 militants d’extrême droite et entre 100 et 200 militants d’ultra-gauche pourraient tenter une action médiatique en fin de journée en direction de l’Elysée, pour provoquer la police et se livrer à des dégradations. Les "casseurs" redoutés par les forces de sécurité. Cette estimation de la direction du renseignement de la préfecture de police a été réalisée ce jeudi, et devra encore être affinée jusqu'à samedi.
La semaine dernière, environ un millier de personnes avait tenté de se rendre devant l'Elysée pour crier leur colère sous les fenêtres d'Emmanuel Macron. Les manifestants avaient été repoussés par les forces de l'ordre déployées dans le secteur.