Evasion de Redoine Faïd: pas assez réactive, l'administration pénitentiaire va être réorganisée

Le braqueur Redoine Faïd, évadé début juillet, a été interpellé par les autorités mercredi 3 octobre 2018. - BFMTV
L'Inspection Générale de la Justice a remis les conclusions de son rapport sur l'évasion de Rédoine Faïd ce lundi après-midi. Nicole Belloubet, ministre de la Justice, a indiqué que l'évasion de Redoine Faïd résultait d'une "conjonction de failles de sécurité exploitée par un commando paramilitaire".
La garde des Sceaux a annoncé vouloir réorganiser l'administration pénitentiaire, jugée "insuffisamment réactive" et "modifier le code de procédure pénale".
Avant cette spectaculaire évasion du 1er juillet, la Direction de l'administration pénitentiaire (DAP) avait été avertie par la Direction interrégionale d'Ile-de-France d'une "menace sérieuse (de) passage à l'acte" de la part de Redoine Faïd, selon des extraits de courriels publiés par la presse.
Afin de "recréer un véritable Etat-major de la sécurité", la ministre a notamment annoncé qu'une quinzaine d'agents seraient désormais "affectés aux détenus particulièrement surveillés (DPS) pour les risques d'évasion".
"Une analyse insuffisante du profil des détenus"
Comme mesures de prévention des évasions, elle a notamment évoqué le "renforcement du service de renseignement pénitentiaire" et "le classement des établissements pénitentiaires selon le profil de ces détenus", regrettant "il y a une analyse insuffisante du profil de ces détenus."
Ce commando a ainsi notamment tiré profit de l'absence de filins anti-hélicoptère et d'un "problème" sur le dispositif d'appel d'urgence des forces de l'ordre, a détaillé la ministre lors de la présentation d'un rapport de l'Inspection générale de la justice sur l'évasion spectaculaire de cet habitué de la cavale.
En cavale depuis le 1er juillet dernier, Redoine Faïd a été localisé dans le Val d'Oise mardi, après avoir abandonné une voiture chargée d'explosifs sur le parking d'un supermarché.