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Police-Justice

Disparition de Maëlys: les résultats de la perquisition attendus dans les prochains jours

Près de dix jours après sa disparition, Maëlys reste introuvable. Des prélèvements, dont les résultats sont attendus dans les prochains jours, ont été effectués mardi lors d'une perquisition au domicile du principal suspect.

L'enquête sur la disparition de Maëlys dans la nuit du 26 au 27 août se poursuit. Des perquisitions ont été menées mardi au domicile de l'homme de 34 ans interpellé et mis en examen dimanche pour "enlèvement et séquestration ou détention arbitraire de mineur de 15 ans". Il continue néanmoins à nier "être en quoi que ce soit acteur ou complice" de la disparition de l'enfant. 

Placé en garde à vue dès jeudi dernier, cet ancien militaire maître-chien, adepte de boxe et d'arts martiaux, ne présente finalement aucun lien avec le père de la fillette disparue, contrairement à ce qui avait été affirmé. "Aucun lien proche ou lointain n'a existé ou n'existe entre le père de Maëlys et l'actuel mis en examen, écroué dans cette affaire", ont tenu à préciser les parents de l'enfant. 

Une perquisition pour "prélèvements"

Pour la deuxième fois, une perquisition a été menée au domicile des parents du suspect, à Domessin en Savoie, où il réside également. Les gendarmes de l'Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale (IRCGN), ainsi que les deux juges d'instruction saisis de l'affaire, étaient sur place. Le suspect était également présent, mais "pas pour être entendu" selon les gendarmes, qui ont procédé à des "vérifications" et certains prélèvements dont les résultats sont attendus dans les prochains jours. 

L’ADN de Maëlys

Les gendarmes tentent toujours de déterminer comment une trace essuyée de l’ADN de Maëlys a pu être retrouvée sur "un élément de commande du tableau de bord", à l’avant du véhicule, alors que le suspect reconnaît seulement que l’enfant est montée sur la banquette arrière.

Son avocat, Me Bernard Méraud, rapporte en effet qu’à un moment de la soirée, Maëlys et un autre enfant seraient venus le trouver pour demander à voir si ses chiens étaient dans le coffre de sa voiture, l’homme ayant eu une entreprise de dressage canin dans le passé.

Les enquêteurs cherchent désormais à retrouver l’enfant que le suspect assure avoir laissé monter dans sa voiture avec Maëlys.

Un short probablement jeté sur la voie publique

Autre point qui a attiré l’attention des gendarmes: le short de cet homme placé en détention. Il affirme en effet s’être absenté lors de la soirée pour se changer chez lui, son short étant taché de vin. Si aucune trace d’ADN de la fillette n’a été retrouvée sur ses chaussures et sa chemise, le short reste lui introuvable. Selon nos informations, le suspect a affirmé aux enquêteurs l'avoir jeté dans une poubelle sur la voie publique. "Au moment où il s’est changé, il a constaté que ce short était relativement détérioré (...) et indique l’avoir jeté", précise son avocat. 

Deux téléphones portables

  • Cet invité du mariage reconnaît donc s’être absenté de la soirée un moment, sur un laps de temps correspondant à l’heure de disparition estimée de la fillette. Détail troublant, l’un des deux téléphones que l’homme possède, et dont il aurait dans un premier temps caché l’existence aux enquêteurs, a été éteint à ce moment-là.

Le forfait de ce téléphone serait "en cours de résiliation" selon le suspect, tandis que son autre appareil aurait dysfonctionné le soir des faits.

Des griffures et une voiture lavée le lendemain

Le lendemain du mariage, l’homme a lavé sa voiture, dans le but de la vendre selon ses affirmations. Son avocat assure que cette version a été corroborée par l’acheteur potentiel.

Les enquêteurs l'ont aussi interrogé sur deux griffures, au bras et au genou. L'homme s’est justifié en évoquant du jardinage au milieu de framboisiers.

Une nouvelle battue citoyenne a été organisée mardi à Domessin, dans le village où vivait le principal suspect. Les gendarmes doivent fouiller ce mardi une partie de la zone ratissée par les volontaires.

Liv Audigane, avec Julia Van Aelst et AFP