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Police-Justice

Deux hommes jugés pour avoir usurpé le nom d'Emmanuel Macron

Emmanuel Macron, lors de sa campagne présidentielle en 2017.

Emmanuel Macron, lors de sa campagne présidentielle en 2017. - AFP

Deux hommes sont jugés ce mercredi par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir adressé lors de la campagne présidentielle de 2017 des mails au nom d'Emmanuel Macron. Ce dernier avait porté plainte.

"10 raisons de ne pas voter pour moi". Le 21 avril 2017, une centaine de personnes ont reçu dans leur boîte mail ce courriel signé d'un certain "Emmanuel" et envoyé de l'adresse "emmanuel.macron.enmarche@gmail.com". Autant d'éléments pour lesquels deux hommes vont comparaître ce mercredi devant le tribunal correctionnel de Paris pour "usurpation d'identité". Car, en aucun cas l'email ne provenait de l'équipe de campagne du candidat, devenu depuis président de la République.

"Pastiche"

Deux jours avant le premier tour de l'élection présidentielle - qui a vu Emmanuel Macron arriver en tête - l'un des prévenus âgé de 38 ans, par ailleurs militant de la droite conservatrice, a l'idée de reprendre les arguments de campagne du candidat d'En Marche! pour les retourner "sur le ton de l'humour".

"Personne recevant ce mail ne peut raisonnablement penser qu'il a été adressé par Emmanuel Macron", insiste Me Henri de Beauregard, avocat de l'homme à l'origine de l'email, qui estime qu'aune confusion n'était possible.

"La seule chose qui vaut à ces gens d'être jugés, c'est de mettre ce mail à la première personne et le signer Emmanuel", poursuit le conseil, qui parle d'un "pastiche" en pleine opération d'appels téléphoniques intense menée par l'équipe de campagne d'En marche!.

Des membres de l'équipe parmi les destinataires 

Un second homme va comparaître à ses côtés. Agé de 32 ans, il est soupçonné d'avoir créée l'adresse mail au nom d'Emmanuel Macron utilisée pour envoyer le mail et d'avoir fourni le texte et la liste de diffusion correspondante.

Parmi les destinataires figuraient d'ailleurs des membres de l'équipe de campagne du candidat. Un candidat qui avait porté plainte dans la foulée.

"C'est un non-événement, un fait de campagne, poursuit Me de Beauregard. Ca devient un événement préoccupant lorsque l'affaire est judiciarisée."

Les deux hommes encourent jusqu'à un an de prison et 15.000 euros d'amende.

Justine Chevalier