"Deux claques et au lit": les recommandations du préfet de l'Hérault aux parents des émeutiers

Les parents, coresponsables des violences qui émaillent la France depuis la mort de Nahel? Depuis le début des émeutes, le gouvernement appelle les parents à assumer leur rôle. "C'est la responsabilité des parents de les tenir à leur domicile", avait prévenu vendredi le président de la République.
"Qu'ils tiennent leur gosse", a lancé samedi le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti.
Interrogé ce lundi matin sur France Bleu, le préfet de l'Hérault a pour sa part livré sa méthode. "Je sais qu’en 2019, le Parlement a interdit la fessée mais très franchement, de vous à moi, vous attrapez votre gamin qui descend dans la rue pour brûler des véhicules de police, pour caillasser des pompiers ou piller des magasins, la méthode c’est quoi?",
"C’est deux claques et au lit. C’est ce que faisaient nos grands-parents", a prévenu Hugues Moutouh.
"Ne laissez pas traîner vos fils"
Vendredi, le représentant de l'État dans l'Hérault avait appelé les parents à "ne pas laisser traîner vos fils". "Quand on met au monde des enfants, on s’en occupe dès la naissance, a-t-il martelé. Si effectivement, dans les 12, 13 premières années, ces enfants sont élevés comme des herbes folles, il ne faut pas s’étonner qu’à 12-13 ans, on les voie caillasser des véhicules de police ou piller des magasins."
"Ce n'est pas normal que des enfants de 12 ans puissent être à 3h du matin au cœur d'une ville, très loin de chez eux, une barre de métal à la main", a estimé Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, lors de l'émission Questions politiques.
"Les parents qui ne s'intéressent pas à leurs gamins et qui les laissent traîner la nuit en sachant où ils vont aller (...), ils encourent deux ans de prison ferme et 30.000 euros d'amende", a rappelé le ministre de la Justice en déplacement samedi au tribunal de Créteil, dans le Val-de-Marne.
"Ce n'est pas à l'État d'élever les enfants. L'État peut aider les parents mais il ne peut pas se substituer à eux", a ajouté Éric Dupond-Moretti.
"Il n'est pas question d'ajouter de la misère à la misère, a précisé lundi sur France Inter le garde des Sceaux. La maman qui travaille la nuit pour nourrir sa famille, il n'est pas question de venir l'ennuyer. Mais ceux qui sont en responsabilité peuvent assurer l'autorité parentale et qu'ils ne le font pas, soit par désinvolture, soit, et c'est pire, par intérêt, il faut leur rappeler un certain nombre de choses."