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Coronavirus: le procès Le Scouarnec repoussé à octobre

Le procès Le Scouarnec reprendra en octobre.

Le procès Le Scouarnec reprendra en octobre. - BFMTV

Le procès de Joël Le Scouarnec, pour les viols et agressions sexuelles de quatre victimes, est repoussé au mois d'octobre prochain. Il avait débuté vendredi dernier.

C'est l'une des multiples conséquences de la crise sanitaire liée au coronavirus. Le procès de Joël Le Scouarnec, accusé du viol et de l'agression sexuelle de quatre victimes, est reporté au mois d'octobre prochain. Plusieurs parties civiles, ainsi que l'avocat du chirurgien digestif de 68 ans, avait réclamé ce report. La cour d'assises de Charente-Maritime y a accédé ce lundi matin.

Le procès de Joël Le Scouarnec devant cette cour d'assises a débuté vendredi dernier. Le médecin de Jonzac est jugé pour le viol et l'agression sexuelle de quatre premières victimes, dont deux de ses nièces. Il s'agit du premier volet de cette affaire de pédophilie, alors que Joël Le Scouarnec est soupçonné d'avoir fait 350 victimes depuis près de 30 ans. Dans l’attente du futur procès, le chirurgien, qui reconnait des attouchements mais nie les viols, reste placé en détention provisoire, sous mandat de dépôt criminel.

Contact avec des personnes contaminées

Les avocats de plusieurs parties civiles avaient demandé ce renvoi en raison de craintes concernant la situation sanitaire de plusieurs acteurs du dossier dont le témoignage était attendu. "Il semble que certaines ont été en contact avec des personnes contaminées et donc leur état nécessitait un confinement", a expliqué à l'AFP Yves Crespin, l'avocat de l'association partie civile L'Enfant bleu, qui a également demandé de nouvelles expertises psychiatriques. 

La cour d'assises de Charente-Maritime a tranché en faveur d'un report alors que la ministre de la Justice a fait passer dimanche des règles pour un plan de continuité d'activité. La Chancellerie a fait savoir, que dans le contexte sanitaire actuel, que les juridictions continueront à assurer les contentieux essentielles, mais demande "dans la mesure du possible" d'annuler les sessions d'assises dans "un délai raisonnable" et dans "le respect des délais de détention provisoire".

Justine Chevalier