Charlie Hebdo: la traque continue, dispositif réduit pour la nuit

Une fusillade a eu lieu porte de Châtillon (image d'illustration) - Mike Fitz - Flickr - CC
Plus de 24 heures après l'attentat perpétré dans les locaux de Charlie Hebdo à Paris, un suspect s'est rendu, et deux autres courent toujours. La journée de jeudi a été déclarée "jour de deuil national" par François Hollande. Revivez tous les événements de ce jeudi.
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1h56 - Un groupe d'extrémistes en Syrie projette des attentats de grande ampleur en Occident, selon le renseignement britannique.
0h59 - "Vive la France!" écrit Barack Obama, en français dans le texte, dans le livre de condoléances à l'ambassade de France à Washington. "En tant qu'alliés à travers les siècles, nous sommes unis avec nos frères français pour nous assurer que justice soit faite", écrit encore le président des Etats-Unis. "Nous avançons ensemble, convaincus que la terreur ne vaincra pas la liberté et les idéaux qui sont les nôtres, les idéaux qui illuminent le monde. Vive la France!"
0h02 - Barack Obama se rend à l'ambassade de France à Washington. De retour de Phoenix, en Arizona, où il a prononcé un discours sur l'accès à la propriété, il s'est rendu, dès son arrivée Washington, à l'ambassade de France où un livre de condoléances a été ouvert après cet attentat sanglant qui a fait douze morts.
23h40 - Un des frères Kouachi a séjourné au Yemen, a assuré la ministre de la Justice Christiane Taubira à CNN. Selon le New York Times, il s'agit de Saïd, le plus âgé des deux.
23h10 - Selon NBC qui cite une source officielle anonyme, le nom des deux frères était dans un fichier américain qui leur interdisait de prendre l'avion, depuis "des années".
22h40 - L'opération policière dans l'Aisne est terminée et n'a pas donné de résultat, a appris BFMTV. Des perquisitions ont eu lieu mais les deux suspects, les frères Chérif et Saïd Kouachi, sont toujours introuvables. Pour parer à toute éventualité, un dispositif policier est maintenu.
22h - Michel Houellebecq "suspend la promotion" de son livre "Soumission". L'écrivain est "profondément affecté par la mort de son ami Bernard Maris", a indiqué jeudi soir son agent François Samuelson à l'AFP. Selon France Info, l'écrivain "quitte Paris pour une destination tenue secrète", une information que n'a pas confirmée son agent. Michel Houellebecq a accordé jeudi un entretien à Canal+ qui devait être diffusé vendredi soir.
21h20 - Le point sur l'enquête. Des hommes du Raid et du GIGN mènent près de Villers-Cotterêts (Aisne) et Crépy-en-Valois (Oise) une traque intensive des deux suspects de l'attentat contre Charlie Hebdo, les frères Chérif et Saïd Kouachi, toujours introuvables. Les recherches vont continuer cette nuit, avec l'aide de cinq hélicoptères.
Les deux hommes ont été repérés jeudi matin par le gérant d'une station d'essence au sud de la localité, à environ 80 km au nord-est de Paris. A la mi-journée, cette station-service Avia, nommée le Relais du Moulin, située en rase campagne, au bord de la Nationale 2 à quatre voies, était bouclée par les forces de l'ordre.
20h43 - La participation de François Hollande à la marche envisagée mais "pas décidée", confirme l'entourage du président de la République à BFMTV. "Il y a beaucoup de prudence à avoir pour la présence d'un président de la République" dans une telle manifestation, fait valoir l'entourage du chef de l'Etat.
Un proche conseiller de François Hollande a souligné qu'en tout état de cause sa participation ne devrait "surtout pas être annoncée à l'avance", rappelant le précédent de l'ancien président François Mitterrand qui, en 1990, s'était joint "par surprise", à la grande grande manifestation organisée à Paris après la profanation d'un cimetière juif à Carpentras.
20h00 - La Tour Eiffel éteint ses lumières en hommage:
19h55 - "Vient qui veut et qui se sent concerné" à la marche républicaine de dimanche, assure Jean-Christophe Cambadélis sur BFMTV. "Les partis républicains viennent d'adopter (...) un texte pour une marche républicaine. Vient qui veut et qui se sent concerné. Point à la ligne", a dit le responsable socialiste, en soulignant qu'il s'agira d'une "manifestation d'unité nationale, une manifestation digne, respectueuse".
19h53 - #JeSuisCharlie: plus de 3,5 millions de Tweets publiés, un raz-de-marée. Le slogan #JeSuisCharlie, qui s'est répandu sur les réseaux sociaux en signe de soutien après l'attentat meurtrier contre Charlie Hebdo, a déjà été utilisé dans plus de 3,5 millions de tweets dans le monde, a annoncé jeudi Twitter.
19h52 - Fleur Pellerin veut "débloquer en urgence" environ un million d'euros pour Charlie Hebdo. Elle en a formulé le voeu sur France 5. La ministre fait travailler ses équipes pour "changer les textes", afin que Charlie Hebdo puisse bénéficier "d'aides structurelles" auxquelles un hebdomadaire satirique n'a pas droit, selon les règles actuelles des aides à la presse.
19h45 - Laurent Léger, raconte "l'horreur" qu'il a vu "en plein Paris", sur France Info. "Je me demande encore comment j'ai pu en réchapper, confie-t-il. Ils ont tiré dans le tas (...). Je suis resté recroquevillé là, je voyais les autres par terre", se souvient-il.
"Ils ont prononcé à un moment le nom de Charb, (...) je pense qu'ils le cherchaient mais de toute façon il était autour de la table", a-t-il déclaré, démentant l'information selon laquelle les assaillants avaient demandé l'identité des personnes qu'ils voulaient abattre. "Ils ont tiré dans le tas, tout simplement".
19h23 - Partis -sauf FN-, syndicats et associations appellent ensemble "tous les citoyens" à une marche dimanche.
L'exclusion du FN est "une mauvaise décision" a jugé François Bayrou dans la foulée et en écho à la position de l'UMP, plus tôt dans la journée.
19h10 - Jeanette Bougrab, ancienne ministre et compagne du dessinateur Charb est l'invitée de BFMTV. "Il est mort debout, il a été exécuté. (...) Il est mort pour ses idées. Mon compagnon est mort assassiné parce qu'il dessinait dans un journal".
Les journalistes de Charlie Hebdo "étaient des gens exceptionnels, de vrais héros, des résistants. Ils méritent le Panthéon. (...) Ils se sont battus pour des libertés que nous avons oublié de défendre, ce sont des résistants", a dit Jeanette Bougrab appelant à sauver le journal.
"Si Charlie disparaissait demain on les assassinerait tous une 2ème fois", juge Jeannette Bougrab, ancienne secrétaire d'Etat de Nicolas Sarkozy, qui raconte que "certains ne poursuivront pas l'aventure Charlie car ils sont terrorisés".
>> Retrouvez l'intégralité de cet entretien
18h56 - Neuf personnes en garde à vue, annonce Bernard Cazeneuve. "Plusieurs perquisitions" ont été menées et "neuf personnes ont été placées en garde à vue", a expliqué le ministre de l'Intérieur. 88.000 personnes de police sont mobilisés en France, plus de 9.000 en Ile-de-France.
18h55 - Saïd Kouachi "formellement reconnu" sur photo comme "agresseur". Saïd Kouachi, "domicilié à Reims" et "sans emploi", "n'a jamais été poursuivi ou condamné mais apparaissait en périphérie des affaires de son frère" cadet, un jihadiste connu des services antiterroristes, a précisé le ministre de l'Intérieur.
18h40 - Bernard Cazeneuve prend la parole. "Aucun élément ne permet à ce stade d'établir un lien entre les événements de Charlie Hebdo et de Montrouge", explique le ministre de l'Intérieur avant de rendre un hommage aux douze personnes décédées.
"Le sacrifice des forces de l'ordre doit nous rappeler l'héroïsme de tous ceux qui protègent les français et la liberté", a insisté Bernard Cazeneuve, appelant à "l'unité nationale. Nous saurons démontrer aux terroristes que nous n'avons pas peur".
18h23 - L'UMP "unanime" contre l'exclusion du FN à la marche de dimanche, annonce le secrétaire général Laurent Wauquiez. "C'est une position unanime: il n'est pas acceptable que le Front national soit exclu pour une manifestation d'unité nationale. On ne pourrait pas comprendre que certains soient exclus", a-t-il déclaré.
18h20 - "Pas de place" pour le FN à la "marche républicaine". C'est l'annone de François Lamy, chargé de l'organisation par le PS.
18h18 - Le ministre américain de la Justice à Paris dimanche pour une réunion sur le terrorisme. "Après les horribles attaques terroristes dans les bureaux du magazine satirique français Charlie Hebdo, le ministre de la Justice Eric Holder se rendra à Paris, France, pour une réunion ministérielle internationale dimanche 11 janvier, à l'invitation du ministre" Bernard Cazeneuve.
18h08 - Quatre blessés encore à l'hôpital. Les quatre personnes les plus grièvement blessées restaient hospitalisées jeudi, et les sept autres blessés ont pu sortir. La cellule d'urgence médico-psychologique de Paris (CUMP) a assuré l'accompagnement de 65 personnes "pouvant présenter un traumatisme psychologique". "Initialement prises en charge sur place, ces personnes ont ensuite été regroupées à l'Hôtel-Dieu", dans le centre de Paris, "où les proches des victimes ont aussi été accueillis".
18h05 - Charlie Hebdo hébergé par Libération dès vendredi. "Nous mettons à leur disposition un étage complet de notre immeuble et tous les outils et moyens de production nécessaires à la production de leur exemplaire de la semaine prochaine, comme de celles à venir, tant qu'ils en auront besoin", a expliqué le directeur opérationnel de Libération Pierre Fraidenraich.
"Nous avons pris l'initiative de proposer à Charlie Hebdo de venir à Libération car cette maison est la leur, ils sont chez eux. J'ai appelé le cabinet de Bernard Cazeneuve et la Préfecture de Police, et les mesures de protection nécessaires seront en place dès demain matin", a-t-il précisé.
Libération avait déjà hébergé Charlie Hebdo plusieurs semaines après l'incendie criminel qui avait détruit leur locaux en 2011, après la publication de caricatures de Mahomet.
18h00 - Un nouveau rassemblement début place de la République à Paris. La maire de la ville Anne Hidalgo est arrivée sur place, a serré la main de son opposante Nathalie Kosciusko-Morizet puis a expliqué avoir reçu "des messages de solidarité des maires de toutes les grandes villes du monde". Plusieurs milliers de personnes étaient réunies ce jeudi.
17h55 - L'ancien directeur du Raid, Amaury de Hauteclocque s'est exprimé ce jeudi sur le plateau de BFMTV au sujet des différentes pistes concernant la localisation des frères Kouachi. "Ils ne sont probablement jamais retournés à Paris", explique-t-il. " Toutes les pistes seront traitées avant d'avoir une localisation formelle", rassure-t-il. Les hommes du Raid et du GIGN continuent de ratisser la zone près de Villers-Cotterêts.
17h45 - François Fillon contre l'exclusion du Front national. L'ancien Premier ministre affirme qu'on ne pouvait "pas parler d'unité nationale en excluant plusieurs millions de Français".
De même, interrogé à la sortie d'une réunion à l'Élysée des présidents de groupes parlementaires autour du président François Hollande, le patron des députés UMP Christian Jacob a jugé qu'"à partir du moment où c'est un rassemblement d'unité, tous ceux qui se sentent concernés par la lutte contre le terrorisme doivent participer à la manifestation".
17h33 - Marine Le Pen dénonce son "exclusion" de la "marche républicaine": "Il n'y a plus d'union nationale". "Les choses sont claires. Ils déclarent" que le FN n'est pas le bienvenu, "à l'issue d'une réunion, où ont été invités l'ensemble des partis politiques sauf le FN. Il n'y a plus d'union nationale, elle a disparu de leur fait", a-t-elle accusé.
Le PS a "démontré une fois de plus son caractère sectaire", a déploré Marine Le Pen sur BFMTV.
"Le PS a aujourd'hui les deux pieds en dehors de la république", a-t-elle répliqué aux propos de Carlos Da Silva qui expliquait sur BFMTV que le FN n'était "pas le bienvenu" à la marche républicaine de dimanche parce qu'il avait "un pied en dehors de la République".
17h13 - La radio de l'Etat Islamique ou Daesh qualifie les auteurs de l'attaque de Charlie Hebdo de "héros". "Des héros jihadistes ont tué douze journalistes et blessé plus de dix autres travaillant dans le journal Charlie Hebdo et cela pour venger le prophète Mahomet", a indiqué le bulletin de la radio al Bayane de l'EI, qui contrôle de larges pans de territoire en Irak et en Syrie.
17h03 - François Hollande reçoit les représentants des groupes parlementaires à l'Elysée:
17h00 - L'avocat du co-prévenu de Chérif Kouachi: " En 7 ans cet homme est devenu un monstre". Dominique Many, l'avocat du co-prévenu de Cherif Kouachi, en 2008 s'est exprimé sur BFMTV jeudi à propos de la personnalité de l'un des responsables de l'attentat de Charlie Hebdo. " C'est devenu un tueur froid, c'est pas du tout l'image que j'en avais en 2008", explique-t-il. "Jamais les juges et moi-même n'aurions pensé le retrouver aujourd'hui en tant qu'ennemi public numéro un", déplore-t-il.
16h56 - "Marche républicaine" de dimanche: "Tout le monde doit participer", demande Dupoint-Aignan. Le président de Debout la France a jugé "presque indécent" le débat sur l'invitation ou non du FN à la "marche républicaine" organisée dimanche à Paris, affirmant que "tout le monde doit participer".
16h17 - Le niveau "alerte attentat" du plan Vigipirate étendu à la Picardie, annonce Matignon. Les deux suspects recherchés pour l'attentat contre Charlie Hebdo ont été repérés jeudi à la mi-journée près de Villers-Cotterêts (Aisne), et un déploiement du Raid et du GIGN était en cours jeudi après-midi dans cette zone.
Les unités d'élite du Raid (police) et du GIGN (gendarmerie) sont déployées ensemble pour la première fois de leur histoire.
15h45 - L'UMP et l'UDI participeront à la "marche républicaine" dimanche. L'UMP veut être acteur de cette mobilisation et y prendra part activement. La décision a été prise par Nicolas Sarkozy qui était entouré de Edouard Balladur, François Fillon, Christian Jacob, Gérard Larcher, Retailleau. L'UMP prêt à y aller dans esprit d'unité nationale mais le parti attend aussi une initiative de la part de l'exécutif, a appris BFMTV.
Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI, a appelé dans un tweet "tous les Français à participer à cette marche". "Soyons des millions", a-t-il ajouté.
15h40 - FN pas invité à la marche de dimanche? Pas "digne", juge la députée frontiste Marion Maréchal-Le Pen
15h - Patrick Pelloux: "Ils ne peuvent pas avoir gagné". Le chroniqueur de Charlie Hebdo, Patrick Pelloux, a martelé ce jeudi sur le plateau de BFMTV que le journal sortirait mercredi prochain: "c'est indispensable, ils peuvent pas avoir gagné". "Ça va au-delà de Charlie Hebdo. Il y a une volonté de nuire à la démocratie", a-t-il proclamé des sanglots dans la voix. Le médecin urgentiste trouve "formidable" les rassemblements qui ont lieu dans toute la France même s'il sait que "Charb, Cabu et les autres détestaient les hommages".
14h35 - Des drapeaux jihadistes et des cocktails Molotov ont été retrouvés par les enquêteurs dans la voiture abandonnée mercredi à Paris, lors de l'attaque, selon des sources proches du dossier. "Cela démontre d'une part leur radicalisation islamiste, et qu'ils avaient peut-être prévu d'autres actions avec ces cocktails", selon une source. Lors de leur fuite, les assaillants ont abandonné leur véhicule, une Citroën C3, près du parc des Buttes-Chaumont dans le nord-est de Paris, après avoir percuté une automobiliste.
14h05 - L'ancien avocat d'un des suspects l'appelle à se rendre. “Je n’ai qu’un seul conseil à donner à monsieur Kouachi, c’est de se rendre à la police”, affirme son ancien avocat, Vincent Ollivier, au micro de BFMTV, “de façon à ce que toute la lumière puisse être faite sur cette affaire. S’il s’avérait qu’il n’a pas commis les faits qui lui sont reprochés, il pourrait apporter des éléments pour s’en disculper”.
13h50 - Les suspects auraient été repérés près de Villers-Cotterêts. Le RAID et le GIGN sont sur place, selon des sources policières. Les unités d'élite de la police et de la gendarmerie nationales "sont positionnées pour vérification d'objectifs dans cette zone, où a été abandonnée la voiture utilisée par les deux suspects, identifiés par un témoin", explique l'une d'elle.
13h25 - Charlie Hebdo sortira mercredi et sera tiré à un million d’exemplaires, annonce l’avocat du magazine, Richard Malka. Ce sera un numéro de 8 pages, a-t-il dit, au lieu de 16 pages habituellement. Le journal a notamment reçu des aides des groupes Canal+ et Le Monde, et l'équipe sera hébergée par Libération, a-t-il précisé.
13h20 - 500.000 euros pour Charlie. Cette somme, révélée par Les Echos est débloquée d’une part par le fond “Presse et pluralisme”, qui participe à hauteur de 250 000 euros, d’autre part par le fond “innovation numérique de la presse” de Google.
13h15 - Le Royaume-Uni renforce le contrôle sur une partie de ses frontières
12h55 - Le Front national participera-t-il à la marche républicaine ce week-end? Olivier Faure, porte-parole du PS, invite à “n’exclure personne”. De son côté, Julien Dray estime que le parti de Marine Le Pen “n’a pas sa place dans la manifestation”.
Marine Le Pen sera reçue vendredi à 10h30 par François Hollande.
12h45 - Le chef de l'Etat est désormais en rendez-vous seul avec Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur.
12h40 - François Hollande participe à une nouvelle réunion de crise avec le procureur et le préfet, à la préfecture de police de Paris.
12h35 - L'accès au quartier de l'Elysée est fermé par mesure de précaution, selon RTL.
12h30 - Une rame de train a été taguée dans la nuit en hommage à Charlie Hebdo, comme le relaie le compte Twitter Conducteur de train.
12h20 - A Poitiers, le recteur de la mosquée a déposé plainte après la découverte d'un tag haineux sur le grand portail. "On le craignait", a réagi l'imam de la mosquée de Poitiers. "C'est pourquoi nous avions réactivé la surveillance du site. Le tag a été effacé. Un suspect a été interpellé.
12h05 - Toutes les portes de Paris sont fermées et sécurisées par des policiers.
12h01 - La France entière a respecté une minute de silence. Exemple à l'Assemblée nationale et au Sénat.
11h49 - Charlie Hebdo va "sortir la semaine prochaine", annonce Patrick Pelloux, chroniqueur du journal. "On va continuer, on a décidé de sortir la semaine prochaine. On est tous d'accord", a indiqué le médecin urgentiste, précisant que l'équipe du journal devait très prochainement se réunir.
11h45 - Stéphane Le Foll part pour Le Mans. Après les tirs contre une mosquée du Mans, le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll se rend sur place. Elu de la Sarthe, il a glissé à sa sortie de Matignon jeudi matin qu'il s'y rendrait. Son cabinet a confirmé.
11h40 - Nicolas Sarkozy convoque un bureau extraordinaire de l'UMP. Il va avoir lieu jeudi à 15h30 et a pour objet l'entretien du président de l'UMP avec François Hollande. Auparavant, à midi, le président de l'UMP se recueillera pendant une minute avec le personnel au siège du parti.
11h35 - Une troisième réunion de crise est convoquée à l'Elysée vendredi à 8h30. Bernard Cazeneuve (Intérieur), Jean-Yves Le Drian (Défense), Christiane Taubira (Justice), Laurent Fabius (Affaires étrangères) et Fleur Pellerin (Culture et Communication) ainsi que les responsables des principaux services de police, de gendarmerie et de renseignement intérieurs et extérieurs y participeront.
11h23 - Les deux suspects de la fusillade localisés dans l'Aisne jeudi matin. Ils sont armés, selon plusieurs sources. Le gérant d'une station-essence à proximité de Villers-Cotterêt (Aisne) a "formellement reconnu les deux hommes soupçonnés d'avoir participé à l'attentat de Charlie Hebdo", a expliqué une source proche du dossier. "Les deux hommes sont cagoulés, avec kalachnikov et lance-roquettes apparentes", a confirmé une autre source.
11h10 - Les imams de toutes les mosquées de France appelés par le Conseil du culte français musulman à condamner la violence lors de la prière du vendredi. Ils sont également appelés à participer à la manifestation nationale prévue ce week-end.
11h02 - Minute de silence. Dans moins d'une heure, la France va s'arrêter durant une minute, en hommage aux morts de Charlie Hebdo. Tous les lieux publics sont concernés, y compris les écoles. La ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, va l'observer au lycée Buffon, à Paris.
11h00 - Des tirs ont eu lieu contre des lieux de culte musulmans mercredi soir au Mans et à Port-la-Nouvelle dans l'Aude, ont annoncé les parquets. Aucune victime n'est à déclarer.
10h40 – La policière touchée à Montrouge est décédée
10h20 - Sarkozy sort de l'Elysée. A la sortie de son entrevue avec François Hollande, Nicolas Sarkozy a appelé l'exécutif à "prendre des mesures fortes contre le terrorisme", disant que l'UMP soutiendrait "sans réserve toutes les initiatives du gouvernement qui iront dans ce sens". "Si les conditions sont réunies", l'UMP participera à la marche dimanche.
09h50 - L'auteur de la fusillade au sud de Paris est toujours en fuite, indique Bernard Cazeneuve sur place. L'homme interpellé était un suspect.
09h40 - Nicolas Sarkozy à l'Elysée. Pour la première fois depuis le 15 mai 2012, Nicolas Sarkozy est reçu par François Hollande à l'Elysée en tant que président de l'UMP. Les deux hommes ont échangé une poignée de mains sur le perron de l'Elysée. Ils doivent s'entretenir des suites de l'attentat contre Charlie Hebdo.
09h30 - Pas de lien avec Charlie Hebdo? Le lien entre la fusillade de la porte de Châtillon et celle de Charlie Hebdo n'est "pas établi", selon des sources policières. "Aucun lien formel ne peut être établi".
09h25 - Manuel Valls s'exprime sur le perron de l'Elysée. Il évoque "un attentat barbare". "Nous avons fait le point sur la situation avec le chef de l'Etat", explique-t-il. "Nous suivons très attentivement la situation".
09h10 - L'agent de voirie grièvement blessé est dans un état critique, selon une source policière 09h02 - Un accident de voiture serait à l'origine de la fusillade porte de Châtillon. Les policiers municipaux seraient intervenus. A cet instant, un homme en noir serait sorti d'une clio blanche, et aurait tiré sur les policiers.
09h00 - On en sait un peu plus sur la fusillade. L'homme était porteur d'un gilet pare-balles et d'un fusil mitrailleurs. Il a tiré à 8h19 exactement, blessant l'un des deux policiers dans le dos. Les pompiers viennent de repartir des lieux avec l'un des blessés.
08h55 - Bernard Cazeneuve vient de quitter en urgence la réunion de crise à l'Elysée. Il se rend sur les lieux de la fusillade.
08h45 - Un massage cardiaque est pratiqué sur l'un des deux policiers. L'individu recherché fait 1 mètre 75, il aurait un gilet pare-balles.
08h40 - Deux policiers municipaux sont "à terre" porte de Châtillon, confirme une source policière. Un homme a fait feu sur eux peu après 8 heures.
08h30 - Des coups de feu ont été tirés à la porte de Châtillon. Un agent de la circulation est blessé. Le tireur a pris la fuite dans le métro. On ne sait pas encore si cette affaire a un rapport avec la fusillade de Charlie Hebdo.
08h27 - L'hommage des dessinateurs. De très nombreux dessinateurs ont tenu à rendre hommage dès mercredi à leurs confrères tués à Charlie Hebdo.
08h25 - Serge July: "il faut que Charlie paraisse mercredi". Pour l'ancien patron de Libération, "l'ensemble de la profession se réunit pour que les conditions soient réunies pour cette parution. Je pense que d'autres dessinateurs viendront aider les journalistes qui restent, je pense à Willem, qui est à Libération mais qui vient de Charlie."
08h20 - "Il était au lycée avec moi". Mourad Hamyd, 18 ans, s'est rendu à la police mercredi vers 23 heures après avoir vu son nom circuler sur les réseaux sociaux comme étant l'un des suspects de la tuerie de Charlie Hebdo.
Mais un proche du jeune homme affirme sur RMC qu'il était au lycée avec lui mercredi, lors de la tuerie. "Il a dit qu'il allait se rendre à la police pour éclaircir la situation et prouver qu'il ne pouvait pas être à Paris au moment des faits mais bien à Charleville-Mézières, au lycée", explique ce jeune homme. Il poursuit en soulignant que Mourad est "vraiment comme les autres, gentil, pas dans la violence. Bref un lycéen comme tout le monde avec qui on peut discuter, rigoler".
08h07 - "La France ce n'est pas la soumission, ce n'est pas Michel Houellebecq", assène Manuel Valls, interrogé sur la montée des inquiétudes sur l'islam en France et en Europe. "Ca n'est pas l'intolérance, la haine, la peur". L'ouvrage de Michel Houellebecq, Soumission, est sorti le 7 janvier et provoque une intense polémique en France. Selon L'Express, l'écrivain a été placé sous protection policière mercredi.
08h02 - Les suspects étaient "sans doute suivis", explique Manuel Valls. "Les service de police et de justice ont démantelé de nombreux groupes, contrariés des projets d'attentat. C'est bien la preuve que nous agissons. Ce sont des centaines d'individus qui sont suivis, des dizaines de personnes qui ont été interpellées, des dizaines de personnes qui ont été incarcérées. Cela montre la difficulté devant laquelle sont placés nos services: le nombre d'individus qui représentent un danger. Ces individus étaient sans doute suivis mais il n'y a pas de risque zéro", argumente le Premier ministre.
08h00 - Sept personnes sont en garde à vue, selon une source judiciaire. Il s'agit d'hommes et de femmes de l'entourage des suspects de l'attaque contre Charlie Hebdo. Les lieux d'interpellation sont encore inconnus.
07h50 - Manuel Valls annonce "plusieurs interpellations" et "des gardes à vue" dans l'enquête sur l'attentat contre Charlie Hebdo. "Il y a eu plusieurs interpellations cette nuit, il y a des gardes à vue", a déclaré le Premier ministre sur RTL, sans vouloir citer de chiffres précis. "La priorité, c'est de traquer et appréhender les terroristes qui ont commis cet attentat. Notre principale préoccupation est de les empêcher de continuer. C'est pour ça que le parquet a décidé de publier leurs photos".
07h37 - "Mon collègue a entendu un tir, il a crié 'kalach'". Martin Boudot est journaliste à l'agence Premières lignes, dont les locaux sont très proches de ceux de Charlie Hebdo. Il a pu filmer les assaillants. "L'un de nos collègues est descendu fumer une cigarette et a vu deux hommes encagoulés, avec des kalachnikovs", raconte-t-il sur BFMTV. "Il a entendu le tir sur la personne qui s'occupait de la maintenance. Il est vite remonté dans l'agence, en criant "kalach, kalach!". On s'est calfeutrés et on a appelé la police".
07h30 - Une protection spéciale pour Marine Le Pen? La présidente du FN aurait demandé une protection particulière au ministère de l'Intérieur, selon Le Parisien. "Marine Le Pen, compte tenu de ses attaques récurrentes contre les dérives du fondamentalisme islamique, fait évidemment partie des personnalités politiques dites à haut risque", explique un collaborateur de la présidente du FN. "Elle devrait bénéficier d'une protection policière", explique Le Parisien. La sécurité autour du siège du FN devrait elle aussi être renforcée.
07h20 - Dans le monde entier, la presse fait sa une sur le drame de Charlie Hebdo, comme le montre ce montage jeudi matin.
07h00 - La presse française est en deuil. Les unes de la presse sont couvertes de noir jeudi matin, après l'attentat contre Charlie Hebdo. Un exemple avec 20 minutes, les Dernières nouvelles d'Alsace et Le Figaro.
06h40 - Pourquoi une perquisition à Reims?
"Des perquisitions ont été faites en banlieue parisienne qui ont mené vers Reims. On est en train d’identifier un réseau", explique sur BFMTV Roger Marion, ancien patron de la police terroriste.
"On va chercher de l’ADN pour le comparer aux traces ADN trouvées dans la voitures ou sur les douilles. On va savoir si ceux qui étaient dans la voiture sont passés par cet appartement", note également Dominique Rizet.
06h30 - Le travail éclair des enquêteurs
L'identité des suspects a été dévoilée une dizaine d’heure après les faits. Une enquête éclair facilité par la découverte d'un document d'identité appartenant à Saïd Kouachi, note Dominique Rizet, consultant police-justice pour BFMTV.
"C’est leur seule erreur. Le reste de l’opération a été menée avec beaucoup de sang-froid, ils étaient préparés. Sur les images amateurs diffusées hier, on voit l’un des deux hommes récupérer une basket tombée de la voiture. Sans doute avaient-il prévu de se changer dans leur fuite."
06h10 - Qui sont les trois suspects? Le plus jeune des trois s'est rendu spontanément mercredi soir. Peu après, la police a publié un appel à témoins pour retrouver les deux autres suspects, toujours en fuite >> Tout savoir sur les trois suspects
06h00 - Jour de deuil national. Mercredi soir, François Hollande a déclaré la journée de jeudi "jour de deuil national", en hommage aux douze personnes tuées. La mesure a été publiée jeudi très tôt au Journal officiel. A midi jeudi, un moment de recueillement aura lieu dans tous les services publics de France.
Au même moment, une cérémonie d'hommage et de recueillement aux victimes se déroulera dans la cour d'honneur de l'Assemblée nationale. La cathédrale Notre-Dame de Paris fera sonner le glas.