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Police-Justice

Bordeaux: fermeture d'un coffee shop, le gérant en garde à vue

PHOTO D'ILLUSTRATION

PHOTO D'ILLUSTRATION - GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Profitant d'un flou juridique, le gérant vendait des produits à base de cannabis dans un quartier étudiant de Bordeaux. La ministre de la Santé a promis une clarification de la loi.

A peine 48 heures après son ouverture, un "coffee shop" vendant des produits dérivés du cannabis a baissé le rideau, mercredi à Bordeaux, et son gérant a été placé en garde à vue.

La police a précisé que le gérant, un jeune homme âgé de 26 ans, était toujours en garde à vue jeudi matin pour "infraction à la législation sur les stupéfiants", confirmant une information de Sud Ouest.

Lors d'une perquisition, les enquêteurs ont prélevé plusieurs produits vendus dans ce coffee shop situé dans un quartier étudiant et populaire du centre de Bordeaux pour effectuer des analyses. On pouvait entre autres y acheter des fleurs de chanvre, des tisanes ou des recharges de cigarettes électroniques à base de cannabidiol (CBD). Affichant un taux inférieur à 0,2% de THC, le composant psychotrope du cannabis, ces produits sont censés être autorisés par la loi.

"Zone grise du droit"

Ces dernières semaines, la police a multiplié les perquisitions d'établissements qui commercialisent des produits à base de CBD, dans tout l'Hexagone. En effet, les coffee shops profitent d'un flou juridique qui autorise le CBD dès lors que la teneur en THC du produit n'excède pas 0,2%.

Le 17 juin dernier, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a promis une clarification de la loi, face au boom actuel des coffee shops qui s'ouvrent sur une "zone grise du droit", pour vendre un dérivé du cannabis.

Dans les prochains mois, la législation sur les stupéfiants devrait par ailleurs évoluer en France: le gouvernement souhaite ainsi que leur usage, en particulier celui du cannabis, soit sanctionné d'une amende délictuelle de 300 euros.

L.D., avec AFP