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Police-Justice

Bettencourt : Maistre dit n'avoir jamais remis d'argent à Sarkozy

Patrice de Maistre, ancien gestionnaire de fortune des Bettencourt

Patrice de Maistre, ancien gestionnaire de fortune des Bettencourt - -

Patrice de Maistre, l'ancien gestionnaire de fortune des Bettencourt, assure dans une interview donnée au JDD qu'il n'a jamais remis d'argent à Nicolas Sarkozy.

L'ancien homme de confiance des Bettencourt Patrice de Maistre, mis en examen à Bordeaux dans les dossiers Bettencourt, assure dimanche dans une interview au Journal du dimanche n'avoir jamais remis d'argent à Nicolas Sarkozy, et demande la saisie des comptes suisses des Bettencourt.

Il s'exprime alors que le juge Jean-Michel Gentil a convoqué pour les prochains jours l'ex-président et que Libération a révélé jeudi un procès-verbal du dossier dans lequel l'enquêteur fait un lien entre une rencontre entre Sarkozy et Maistre le 13 novembre 2008 et la commande par ce dernier le mois suivant de deux rapatriements d'un million d'euros chacun en liquide depuis un compte suisse des Bettencourt.

Patrice de Maistre, qui a ordonné sept de ces rapatriements de 2007 à 2009, pour quatre millions d'euros au total, a toujours affirmé que c'était sur ordre des Bettencourt auxquels il aurait remis l'argent. Les fonds "ne m'étaient pas destinés, le train de vie de la famille Bettencourt était ce qu'il était", répète-t-il au JDD.

"Une sixième ou septième audition" mardi

"Je n’ai jamais remis d’espèces à Éric Woerth (l'ex-ministre et ex-trésorier de l'UMP, lui aussi mis en examen). Et je vous dis aussi que je n’ai jamais remis de fonds à Nicolas Sarkozy", assure ainsi Patrice de Maistre.

Il sera réentendu mardi "pour une sixième ou septième audition" par une collègue de Maître Gentil, et indique qu'il va demander la saisie des archives des comptes suisses des Bettencourt détenues par leur ancien avocat suisse René Merkt.

Cela "permettra de comprendre ce que la famille Bettencourt faisait de son argent suisse ... et quelles sommes ont été dépensées, pour quels montants et à quel rythme. On sera surpris, je crois…", indique-t-il.