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Attentats du 13-Novembre: Valls déplore que les terroristes aient pu "passer à travers les mailles du filet"

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À l'occasion de l'ouverture du procès des attentats du 13-Novembre 2015, l’ancien ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, raconte sur BFMTV comment il a vécu cette nuit de crise.

L'ancien Premier ministre Manuel Valls est revenu, à l'occasion de l'ouverture du procès des attentats du 13 novembre 2015 ce mercredi, sur la fuite de Salah Abdeslam vers le Belgique après les attaques perpétrées par les commandos jihadistes à Paris et à Saint-Denis. Lors d'un entretien à BFMTV, l'ex chef du gouvernement socialiste a reconnu qu'il y avait eu "des failles", notamment au niveau des frontières européennes.

"S'il y a eu des attentats, c'est évidemment que les terroristes ont pu passer à travers les mailles du filet, et en ce qui concerne cet individu (Salah Abdeslam): s'enfuir", a reconnu Manuel Valls au micro de BFMTV. "Moi tout ce que je peux simplement dire, c'est qu'à l'occasion de cet attentat terrible, on s’aperçoit qu’il y a des failles, des erreurs".

"Je comprends qu'on s'interroge"

"Je pense que la principale faille, c'est que des terroristes aient pu franchir les frontières européennes, notamment à travers les réfugiés. Qu'il n'y ai pas eu les contrôles à ce moment-là... C'est là je crois le principal problème", a-t-il poursuivi.

L'ancien Premier ministre, en fonction au moment des attentats de 2015, a aussi reconnu qu'il y avait "encore sans doute des questions qui mérit(ai)ent des réponses". "J'espère que le procès apportera ces réponses". "Je comprends qu'on puisse être stupéfait" face à l'information selon laquelle Salah Abdeslam a pu passer la frontière belge si peu de temps après les faits.

"Je comprends parfaitement qu'on s'interroge sur le fait que cet individu a pu franchir la frontière, mais c'est vrai que les informations ne sont pas arrivées aux gendarmes. C'est arrivé trop tard, et d'un côté comem de l'autre les gendamres devaient respecter la loi concernant ces contrôles".

Mais, a-t-il nuancé, "il y a aussi heureusement de la chance, on arrive à éviter des attaques". "C'est facile de reconstituer après, mais à ce moment-là bien-sûr les choses s'enchaînaient très vite, et donc certains terroristes ont pu passer les lignes, passer la frontière. D'autres non, d'autres ont été appréhendés. C'est le cas d'Abaaoud et on a aussi pu éviter des attentats".

Jeanne Bulant Journaliste BFMTV