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Attentat en Isère: le selfie macabre de Yassin Salhi a été bien envoyé en Syrie

es enquêteurs de la police judiciaire sur les lieux de l'attentat, vendredi.

es enquêteurs de la police judiciaire sur les lieux de l'attentat, vendredi. - Philippe Desmazes - AFP

Yassin Salhi a pris une photo avec la tête de sa victime vendredi. Un selfie qu'il a bien envoyé en direction de la Syrie à un destinataire français.

Yassin Salhi, le suspect de l'attentat en Isère, a avoué avoir assassiné la victime décapitée et a envoyé un selfie macabre à un destinataire qui se trouve en Syrie, une confirmation d'une information donnée samedi par BFMTV.

 L'exploitation du téléphone portable de Yassin Salhi avait permis d'établir que le selfie pris avec la tête de son patron assassiné vendredi avait été envoyé vers un numéro canadien, par l'application de messagerie instantanée WhatsApp. Mais les enquêteurs étaient convaincus que le destinataire était en fait dans les zones de jihad irako-syriennes et pensent avoir identifié un jihadiste français présent dans les zones de combats et qui est répertorié parmi les 473 jihadistes françai actuellement sur place.

Un jihadiste originaire de Vesoul

Originaire de Vesoul, cet homme, prénommé Sébastien-Younès, est parti en novembre 2014 en Syrie, rejoignant le secteur de Raqa, où il combattrait dans les rangs de l'organisation État islamique (EI), selon des sources proches du dossier.

Aucune source n'a fait état d'éléments montrant que Yassin Salhi se serait lui-même rendu en Syrie, bien qu'il ait été repéré depuis le milieu des années 2000 par les services de renseignement comme s'étant radicalisé dans sa ville natale de Pontarlier, dans le Doubs.

Le suspect, 35 ans, a été conduit dans l'après-midi de dimanche pendant une heure à son domicile de Saint-Priest, près de Lyon, notamment pour récupérer son passeport, selon une source proche du dossier. Sa garde à vue, débutée vendredi soir à Lyon, peut durer jusqu'à 96 heures.

la rédaction avec AFP