BFMTV
Police-Justice

Attaque au couteau à Trappes: "Je ne reconnais pas cette personne", confie un proche de l’assaillant

placeholder video
Les motivations de l’auteur de l’attaque au couteau de Trappes, dans laquelle deux personnes ont trouvé la mort, restent floues. Sur BFMTV, un proche met en avant les soucis personnels de l'assaillant.

À Trappes, c’est la stupéfaction. Quelques heures après l’attaque au couteau survenue dans cette ville des Yvelines ce jeudi, un proche de l’assaillant réagit sur BFMTV, et confie son étonnement:

"On n’a jamais eu de soucis avec cette personne-là. Franchement je ne comprends pas", confie Mehdi à BFMTV. "Il a eu des soucis au travail, des soucis familiaux, des soucis avec sa femme (…) le fait que ça se soit accumulé… je pense qu’il a craqué."

"On ne l'a jamais vu dans le milieu de l'islamisme"

La mère et la sœur de l’assaillant ont trouvé la mort, et une troisième personne grièvement blessée et transférée à l’hôpital. Si Daesh a rapidement revendiqué l’attaque et que l’assaillant a crié "Allahou akbar", les autorités semblent privilégier la piste d’un différend familial. Mehdi, lui, "pense" que cette attaque "n’a rien à voir avec le terrorisme":

"C’est une personne comme nous, il a grandi avec nous, on ne l’a jamais vu dans le milieu de l’islamisme. Ça lui arrivait d’avoir quelques propos mais c’était plus pour choquer (…) Il aimait bien faire l’intéressant, mais en aucun cas il était terroriste."

"On est vraiment tous choqués, on ne s’y attendait pas", poursuit-il. "Je ne reconnais pas cette personne."

Sur place, Gérard Collomb a décrit un homme aux "problèmes psychatriques importants", au profil plus proche de celui d’un "déséquilibré" que d’un "engagé" auprès de l’organisation terroriste. L'assaillant, en proie à la dépression et à l'alcoolisme, avait fait l'objet d'une poursuite pour "apologie du terrorisme" en 2016 mais la procédure avait été classée sans suite, "l'infraction (étant) insuffisamment caractérisée" selon le parquet de Versailles. 

Benjamin Pierret