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Police-Justice

Alexia "il lui fallait un vrai mec", juge l'avocat de Jonathann Daval

Randall Schwerdorffer, avocat de Jonathann Daval

Randall Schwerdorffer, avocat de Jonathann Daval - SEBASTIEN BOZON / AFP

Selon l'avocat de Jonathann Daval, son client et Alexia Daval "n'étaient pas faits pour être ensemble".

L’interpellation de son client, Jonathann Daval, accusé du meurtre de sa femme Alexia, l’avait propulsé au centre de l’attention médiatique. Dans les colonnes de Libération, l'avocat Randall Schwerdorffer tente de justifier sa stratégie de défense, largement décriée au moment de l'affaire.

Affirmant peu après l’arrestation de Jonathann Daval qu’Alexia "avait une personnalité écrasante", ce pénaliste du barreau de Besançon explique qu’"il fallait désamorcer l’image de salaud qu’on allait se prendre en pleine gueule". Une "stratégie d’humanisation de son client", selon ses termes.

Pour rappel, Randall Schwerdorffer avait été taxé de "victim-blaming" par la secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les hommes et les femmes, Marlène Schiappa, et critiqué par ses pairs pour avoir publiquement mis en doute l'innocence de son client avant même les aveux de ce dernier.

"Ils n'étaient pas faits pour être ensemble"

Auprès de Libération, l’avocat parle également de sa propre femme, "solide, une femme de tête, une belle femme un peu comme Alexia". "C’est une dominante et moi aussi", poursuit-il, assurant que la femme dominante "fait des concessions à sa liberté si elle estime que ça le mérite". "T’es au niveau ou tu dégages", résume-t-il.

Or, d’après lui, Alexia et Jonathann Daval étaient "des gens pas faits pour être ensemble". Et d’ajouter: "Cette fille-là, à son âge et vu ses attentes, il lui fallait un mec, un vrai mec. Un mec qui assurait. Et elle, elle lui reprochait: ‘T’es impuissant, tu bandes pas, t’es qu’une merde’".

"Je lui éclate la gueule en trois minutes pour lui dire: ‘Là, maintenant, c’est fini’"

Le lundi 29 janvier au matin, alors que Jonathann Daval est interpellé, la jeune associée de Randall Schwerdorffer, Me Ornella Spatafora, lui fait part, via son smartphone, des preuves qui ont fuité dans la presse. Le pénaliste, "qui ne comprend rien à Twitter, Facebook, tous ces ‘trucs affreux’", est furieux. "Qu’est-ce que c’est que cette merde?", lâchera-t-il.

Les éléments de preuve à charge rendus publics, l’avocat de Jonathann raconte être retourné auprès de son client: "Je lui éclate la gueule en trois minutes pour lui dire: ‘Là, maintenant, c’est fini’", se rappelle-t-il, parvenant ainsi à convaincre son client d’avouer le meurtre de son épouse.

Et Randall Schwerdorffer de déplorer les attaques de ses confrères sur sa stratégie de défense. Rappelant avoir obtenu "13 acquittements" sur "100 dossiers criminels plaidés", il estime n’avoir aucune "leçon à recevoir de bobos parisiens qui ont les portes ouvertes des plateaux télés pour y jouer les vierges effarouchées tout en démarchant en coulisse les parents Daval pour récupérer l’affaire".

P.L