Affaire Maëlys: les zones d'ombres que l'enquête doit éclaircir

Les circonstances de la mort de la fillette, dont les obsèques auront lieu ce samedi, restent un mystère.

Les obsèques de Maëlys vont avoir lieu ce samedi, à l'église de La Tour-du-Pin, en Isère. La cérémonie a lieu 10 mois après la disparition de la petite fille de 8 ans, en août dernier lors d'un mariage, que Nordahl Lelandais a reconnu avoir tuée "accidentellement".

Celui qui a avoué avoir tué Maëlys de manière accidentelle est hospitalisé dans un établissement psychiatrique près de Lyon. Il est aujourd'hui le seul capable de dévoiler toute la vérité sur ce qu'il s'est passé dans la nuit du 26 au 27 août 2017. Lors de sa quatrième audition, il a révélé une bonne partie de son secret, menant à la découverte du corps de la fillette le 14 février, dans le massif de la Chartreuse:

"Nordahl Lelandais a indiqué qu’après avoir emmené l’enfant et l’avoir tuée, involontairement d’après lui, il l’avait déposée dans un endroit et qu’il était retourné au mariage", révélait alors le procureur de Grenoble Jean-Yves Coquillat.

Nordahl Lelandais a par ailleurs confié "qu'ensuite il était revenu, il avait récupéré le corps, et il l'avait déposé dans la forêt".

La version du suspect remise en cause

Malgré tout, il reste des zones d'ombre. Lors de sa quatrième audition, il a donné pour la première fois des détails sur les circonstances de la mort de Maëlys. Le soir du mariage, Nordahl Lelandais l’entraîne dans sa voiture pour lui montrer ses chiens. Ils s’en vont, mais en chemin Maëlys commence à paniquer. Elle hurle. Il lui assène alors une claque. Il lui prend le pouls, constate que la petite fille est morte. Une version à laquelle certaines parties civiles ne croient pas:

"Tuer un enfant à partir d’une gifle, je ne l’ai jamais vu", explique Marie Grimaud, avocate d'une partie civile dans l'affaire Maëlys. "Est-ce que dans le terme gifle il faut entendre un coup de poing extrêmement violent? Dans ce cas-là, la mort peut être due à cela."

En avril dernier, des analyses ont révélé une mâchoire fracturée. De récentes expertises ne permettent pas d'établir scientifiquement qu'il y a eu un viol. Concernant l'expertise psychiatrique de Nordahl Lelandais, elle met en évidence sa "dangerosité criminologique". D'autres résultats sont attendus. 

B.P. avec Mélanie Vecchio