Affaire des passeports: Alexandre Benalla renvoyé devant le tribunal correctionnel

Alexandre Benalla le 19 février 2019 à Paris - Geoffroy VAN DER HASSELT © 2019 AFP
C'est le premier volet de l'affaire Benalla qui va être jugé. Alexandre Benalla, ancien collaborateur de l'Elysée, va être jugé par un tribunal correctionnel de Paris pour "faux", "usage de faux" et "usage public et sans droit de documents justifiant d'une qualité professionnelle" dans le cadre du dossier portant sur ses passeports diplomatiques et de service. Le parquet avait requis son renvoi devant cette juridiction en septembre dernier.
Alexandre Benalla est mis en cause depuis 2018 dans différentes affaires et notamment celles des violences commises sur deux manifestants place de la Contrescarpe le 1er mai 2018, qui lui avaient valu d'être licencié de l'Elysée. L'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron est toutefois soupçonné d'avoir utilisé une vingtaine de fois ses deux passeports diplomatiques et son passeport de service entre le 1er août et le 31 décembre.
Soupçons de falsification de documents
L'enquête avait été lancée à la suite d'un signalement par le ministère des Affaires étrangères. Alexandre Benalla a été mis en examen le 18 janvier 2019. Il est également soupçonné d'avoir falsifié des documents afin d'obtenir le renouvellement de ses titres d'identité, comme l'avait indiqué Patrick Strzoda, le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, alors interrogé par la commission d'enquête du Sénat en 2019.
Trois proches du président de la République, Patrick Strzoda, Alexis Kohler, le secrétaire général de l'Elysée, et François-Xavier Lauch, l'ex-chef de cabinet du président de la République ont également été entendus par la justice dans cette affaire. Le dernier, en qualité de patron d'Alexandre Benalla, a notamment porté plainte à son encontre et s'est constitué partie civile. Le mis en cause avait lui expliqué avoir rendu ses passeports, avant qu'une personne, sans jamais la citer, les lui ai remis.
Au total, Alexandre Benalla est impliqué dans six dossiers judiciaires. Outre ce renvoi devant un tribunal pour l'affaire des passeports, il est notamment poursuivi pour les violences commises lors du 1er-Mai 2018 sur deux manifestants place de la Contrescarpe, puis dans le Jardin des Plantes sur un couple et une homme ou pour un selfie avec un pistolet pris dans les locaux du QG d'En Marche!.