Accident de car scolaire: une cellule psychologique de 40 personnes au collège de Millas

Le collège de Millas, où sont scolarisées les victimes de l'accident entre un car scolaire et un train, a ouvert ce vendredi dès 7 heures du matin "pour que les élèves puissent libérer leur parole".

Vingt-quatre personnes - dont 4 morts - ont été impliquées dans l'accident entre un car et un TER à Millas dans les Pyrénées-Orientales, dont une vingtaine d'enfants âgés de 13 à 17 ans, scolarisés au collège Christian-Bourquin de la ville. Ce vendredi l'établissement sera ouvert dès 7 heures "pour que les élèves puissent libérer leur parole", a indiqué le recteur de la région académique Occitanie, Armande Le Pellec Muller.

Une quarantaine de personnes venues de Montpellier composeront la cellule psychologique pour pouvoir travailler dans les meilleures conditions "avec les enseignants et se préparer à l'accueil des élèves". "Nous avons souhaité pouvoir ouvrir l'établissement pour que nos jeunes puissent libérer une parole, puissent trouver une écoute attentive, avec un maximum d'adultes", a encore précisé le recteur. Le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer est également attendu sur place. 

Dès jeudi soir, à Millas, devant la halle des sports où une cellule médico-psychologique a été mise en place pour les familles, des élèves du collège s'étaient massés avec anxiété.

Un "accompagnement sur la durée"

Dans ce drame, "à la violence du choc s'est rajoutée la violence psychologique. (...) Nous passerons notre temps à pouvoir échanger avec les élèves, qu'ils puissent prendre la parole, pour qu'ils ne puissent pas se refermer sur eux, qu'ils puissent partager ce moment mais qu'ils puissent surtout être accompagnés dans ce partage", a précisé le recteur de la région académique Occitanie, Armande Le Pellec Muller.

"Sans doute, comme en pareil cas", les élèves "auront le besoin à un moment donné de pouvoir se rassembler et témoigner pour leurs camarades, les victimes qui sont toujours en vie, qui luttent pour rester en vie, et malheureusement ceux qui ne sont plus en vie avec nous", a ajouté le recteur.

"Pour les jours suivants, nous aurons aussi une grande attention, il faut penser que dans des drames aussi importants, ce qui est important c'est l'accompagnement dans la durée", a souligné Armande Le Pellec Muller.

S.A. avec AFP