Abdelhakim Dekhar avait refait sa vie en Angleterre

Après sa sortie de prison en 1998, Abdelhakim Dekhar est parti en Angleterre, où il a vécu pendant 13 ans. Il s’y serait marié à deux reprises, et aurait eu des enfants.

Pour déterminer les motivations d’Abdelhakim Dekhar, agresseur présumé de BFMTV, Libération et La Défense, qui a adopté la stratégie du silence, les enquêteurs cherchent notamment à retracer son parcours depuis sa sortie de prison en 1998. Plusieurs journaux britanniques rappellent ce vendredi matin qu’à sa libération, l’homme, connu sous le surnom de "Toumi" dans le milieu autonome parisien, est rapidement parti refaire sa vie en Grande-Bretagne, où il a vécu pendant 13 ans.

Selon une source proche de l’enquête citée par Le Parisien, il faisait de nombreux allers-retours entre la France et l’Angleterre.

Selon le Times, Abdelhakim Dekhar s’est d’abord installé à Ilford, dans l'Est de Londres, où il a travaillé dans le restaurant d'un centre commercial. C’est là qu’il fait la connaissance de l’homme qui l'hébergeait depuis juillet en France, et qui s'est présenté mercredi au commissariat de Courbevoie pour "révéler qu'il connaissait" le "tireur de Libération" présumé.

Deux mariages et des enfants?

En 2000, Toumi épouse une étudiante turque à Redbridge, dans le nord-est de Londres, en février 2000, selon le Times et le Evening Standard. Selon les informations d’Europe 1, Dekhar aurait eu plusieurs enfants et se serait marié une seconde fois.

L’une de ses sœurs, professeur de français dans la ville anglaise de Shenfield dans Essex, a assuré à l’Evening Standard ne pas l'avoir vu depuis une vingtaine d'années. "Je ne savais même pas qu'il avait vécu à Londres, il ne m'a jamais contactée", affirme Farida Dekhar-Powell à la correspondante à Londres de Libération," toute la famille a rompu tout contact avec lui il y a vingt ans, au moment de l’affaire Rey-Maupin. C’était un choix que nous avons fait à l’époque".

Les enquêteurs de la brigade criminelle ont d’ors et déjà sollicité les autorités britanniques pour se rendre en Angleterre et connaître les différents points de chute du suspect dans la capitale anglaise des années 90-20.

Caroline Piquet