18-Septembre: le ministère de l'Intérieur s'attend à une "mobilisation beaucoup plus large" que le 10-Septembre

Trois jours avant la journée de grève et de manifestations jeudi 18 septembre, le ministère de l'Intérieur organisait ce lundi 15 septembre une réunion préparatoire pour déterminer avec les préfets et hauts-responsables de la police et de la gendarmerie, le dispositif de sécurité.
Un participant à la réunion, joint par BFMTV, nous a expliqué que "la journée du 18 septembre comptera beaucoup plus de cortèges que celle du 10 septembre. Une quarantaine de cortèges syndicaux sont déclarés pour le moment". Ils pourrait y avoir plus de 400.000 personnes.
Le dispositif de policiers et de gendarmes déployés pourrait être équivalent à celui du 10 septembre, soit environ 80.000 forces de l'ordre sur tout le territoire, indique ce participant.
La semaine dernière, près de 197.000 personnes, selon le ministère de l'Intérieur, avaient participé à la journée de mobilisation citoyenne du 10 septembre.
Selon cette même source, le renseignement a évoqué lors de cette rencontre un "phénomène de politisation du mouvement", avec la présence, comme le 10-septembre dernier, de nombreux militants et sympathisants d'extrême gauche. "Nous nous attendons à une mobilisation plus importante que le 10 septembre."
La crainte des black blocs
Paris, Rennes, Nantes ou encore Toulouse sont les villes où les cortèges traditionnels pourraient être perturbés par la présence de manifestants radicaux.
"Entre 150 et 300" éléments radicaux du type Black Block" pourraient être présents dans les manifestations dans les grandes villes, selon les services qui envisagent en outre des actions coups de poing à l'appel du mouvement "Bloquons tout".
"Ils vont vouloir former des black blocs et casser des symboles du capitalisme, comme des banques, des magasins", précise la source policière. "Des blocages de site sont également annoncés dans la matinée, mais dans une large moindre mesure par rapport au 10 septembre", ajoute-t-elle.
Cette grève du 18-Septembre a été annoncée fin août par une intersyndicale pour protester contre les mesures d'économies budgétaires proposées par François Bayrou a résisté à la chute du Premier ministre, remplacé par Sébastien Lecornu qui a commencé vendredi à consulter les partenaires sociaux.