14-Juillet: Darmanin annonce "130.000 policiers et gendarmes" sur le terrain jeudi et vendredi

Dans un contexte "exceptionnel" lié aux récentes émeutes, le ministre de l'Intérieur déploiera pour les nuits du 13 et du 14 juillet "130.000 policiers et gendarmes" dont "45.000 chaque soir spécialement équipés pour lutter contre les violences urbaines".

Un dispositif d'ampleur pour éviter le retour des émeutes à l'occasion de la fête nationale. Gérald Darmanin a annoncé ce mercredi après-midi le déploiement de "130.000 policiers et gendarmes dont 45.000 chaque soir spécialement équipés pour lutter contre les violences urbaines".

Le RAID, la BRI, le GIGN, des hélicoptères de la gendarmerie et des drones seront également déployées, a indiqué le ministre de l'Intérieur, reprenant ainsi le "même modus operandi que lors des émeutes". Élisabeth Borne a également autorisé le déploiement de véhicules blindés.

"Une grande fermeté à l'endroit de ceux qui veulent gâcher la fête"

Le renseignement territorial craint le retour des violences urbaines après le retour au calme. L'Hexagone a connu quatre nuit d'émeutes, liées à la mort du jeune Nahel à Nanterre d'un tir de policier.

Parmi la liste des cibles et des moyens possibles, on trouve des commissariats, des prises à partie massives et organisées des forces de l'ordre ou encore un usage massif de mortiers d'artifice.

Le locataire de la place Beauvau a promis "une grande fermeté à l’endroit de ceux qui veulent gâcher cette fête nationale"dans "ce contexte exceptionnel". Il a tout de même tenu à rappeler que "le choix que nous avons fait (…) c'est le maintien de l'ensemble des festivités, le 13 et le 14 juillet, y compris les concerts et les feux d'artifice".

150.000 mortiers saisis

En amont, le locataire de la place Beauvau avait demandé en fin de semaine aux préfectures de faire interdire la vente de mortiers d'artifices et de fermer administrativement tous les commerces qui ne respectent pas cette règle. Avec un certain succès.

"150.000 artifices et mortiers illégalement détenus ont été saisis depuis le 30 juin et des commerces qui les vendaient illégalement ont été fermés", a ainsi précisé Gérald Darmanin ce mercredi.

Ces feux d'artifice, en vente libre, sont détournés de leur usage depuis plusieurs années et utilisés à des fins illégales, notamment dans le cadre d'attaques dirigées contre les forces de l'ordre, les bâtiments, les véhicules ou bien même contre d'autres groupes criminels, selon une note récente de la direction générale des douanes. Pas moins de 68.000 fusées avaient déjà été saisies pendant les émeutes urbaines.

Marie-Pierre Bourgeois