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"L'adrénaline prend le pas sur le stress": Alvan & Ahez se confient avant la finale de l'Eurovision

Le groupe français, candidat à la 66e édition du concours de la chanson européenne, a partagé son état d'esprit à deux jours de la finale qui aura lieu à Turin.

"On commence à être rodés, c'est la dernière ligne droite". L'angoisse ne se lit pas sur les visages d'Alvan & Ahez. Les représentants de la France à l'Eurovision ont accepté de se confier à BFMTV à deux jours de la finale qui aura lieu à Turin en Italie. Interrogés lors d'un live Instagram, les quatre artistes français se disent plutôt sereins.

"Beaucoup de choses nous permettent de ne pas trop stresser", explique Alvan à Philippe Dufreigne, journaliste au service culture de BFMTV. Arrivés mercredi dernier, le groupe les répétitions, ce qui leur donne une énergie "relativement positive". "L'adrénaline prend le pas sur le stress", affirme pour sa part Sterenn Le Guillou, "on a beaucoup beaucoup de chance et on ne stresse pas trop."

"On ne peut que soutenir l'Ukraine"

Rencontres avec la presse et le public - des dizaines de fans français ont fait le déplacement - viennent également s'ajouter à leurs journées, particulièrement chargées depuis la semaine dernière même s'ils trouvent le temps d'échanger avec d'autre candidats comme Kalush Orchestra, un groupe de rap qui représente l'Ukraine et avec qui ils ont improvisé un "bœuf" a capella mercredi soir. On voit ci-dessous les deux groupes interpréter Stefania, la chanson des Ukrainiens.

Le pays, en conflit avec la Russie depuis que celle-ci a envahi son territoire à la fin du mois de février, est annoncé comme le grand favori de cette édition 2022, la 66e depuis la création du concours.

"Par rapport à la situation et à ce qui se passe, notre rôle c'est de faire de la musique, mais aussi à travers elle d'avoir un langage universel", souligne Alvan pour BFMTV, "on ne peut que soutenir l'Ukraine".

Fulenn, une chanson à deux messages

Bien que qualifiés automatiquement pour la finale de samedi, le groupe français a joué pour la première fois leur titre Fulenn (étincelle ou jeune fille en langue bretonne, NDLR) lors de la première demi-finale qui s'est déroulée mardi soir à Turin en Italie.

La chanson, qui raconte la légende bretonne de "Catherine la Perdue", vante l'émancipation féminine. "Au niveau européen, on peut être habitué à penser que nous Français ne faisons que de la balade romantique et parisienne", explique Marine Lavigne. "On invite toutes les femmes à se comporter en Fulenn parce qu'elles le méritent", ajoute Alvan.

Un message des plus contemporains pour un morceau chanté en breton, une langue que le groupe est fier de pouvoir défendre sur la scène de l'Eurovision: "on montre qu'on est un pays riche linguistiquement et d'une vraie diversité musicale [...] et on apporte notre petit chaudron magique de toute notre identité".

"On se met juste dans la position du public"

Là est d'abord la grande victoire du groupe français qui confie "ne pas penser au classement et ne pas aimer forcément les compétitions, surtout en musique". Les quatre membres d'Alvan & Ahez préfèrent donc éviter de donner le pronostic pour la soirée de samedi.

"Ce n'est pas de la crainte, c'est du kiff, on se met juste dans la position du public. D'autant qu'on est très fan boy et très fan girl", assure Alvan qui confie s'être même endormi la nuit dernière avec la chanson de la candidate portugaise Maro, "et j'ai pleuré!"

Plus qu'une compétition, Alvan & Ahez voient dans ce concours une occasion pour eux de rencontrer de nouveaux artistes, fiers eux aussi de leur identité à l'instar des Subwoolfer, les canidats norvégiens aux masques de loup jaune.

"Pour nous c'est juste un grand concert avec plein d'artistes", confie enfin Sterenn Diridollou, évoquant avant tout "une aventure humaine, intense et enrichissante".

Par Hugues Garnier avec Philippe Dufreigne