Donald Trump nomme Sylvester Stallone, Mel Gibson et Jon Voight "ambassadeurs" à Hollywood

Les acteurs controversés Sylvester Stallone, Jon Voight et Mel Gibson, soutiens de longue date de Donald Trump, ont été faits symboliquement jeudi 16 décembre "ambassadeurs" à Hollywood pour être "les yeux et les oreilles" du futur président dans une industrie du cinéma très majoritairement prodémocrate.
Stallone, un New-Yorkais de 78 ans qui a incarné Rambo et Rocky, a inauguré un gala du président élu mi-novembre dans son fief de Mar-a-Lago en Floride. Jon Voight, 86 ans, avait été décoré de la médaille nationale des Arts lors du premier mandat de Donald Trump. Quant à l'acteur et réalisateur Mel Gibson, il est à 69 ans un ultraconservateur assumé depuis des décennies.
Jon Voight, père de la superstar Angelina Jolie, avait fait la une en 2020 de la rubrique faits divers lorsque l'acteur Frank Whaley l'avait accusé de l'avoir giflé sur un tournage. Les trois hommes, multirécompensés par l'industrie du cinéma, comptent à eux seuls dix nominations aux Oscars et trois de ces trophées.
Des "émissaires spéciaux"
"J'ai l'honneur d'annoncer que Jon Voight, Mel Gibson et Sylvester Stallone seront des ambassadeurs particuliers dans cet endroit majeur, mais très agité, qu'est Hollywood, en Californie", a écrit sur son réseau Truth Social le milliardaire républicain qui retourne lundi à la Maison Blanche.
Ils "me serviront d'émissaires spéciaux avec l'objectif de refaire d'Hollywood - qui a perdu beaucoup en quatre ans au profit de pays étrangers - un endroit PLUS GRAND, MEILLEUR ET PLUS FORT QU'IL NE L'A JAMAIS ÉTÉ!", a martelé Donald Trump.
"Ils seront mes yeux et mes oreilles"
Dans une industrie du cinéma très majoritairement prodémocrate, Jon Voight est connu pour son soutien de la première heure à Donald Trump. Sylvester Stallone, pour lequel Donald Trump est le "second George Washington", a été accusé d'agressions sexuelles à la fin des années 1980, qu'il a toutes démenties et qui n'ont pas donné lieu à des poursuites judiciaires.
Mel Gibson, quant à lui, a été accusé d'antisémitisme, de racisme, d'homophobie, d'alcoolisme et de violence conjugale.
"Ces trois personnalités pleines de talent seront mes yeux et mes oreilles et je ferai ce qu'elles me suggèreront. Il s'agira de retrouver, comme pour les États-Unis d'Amérique, l'Âge d'or de Hollywood!", a conclu le républicain qui sera le 20 janvier le premier président de l'histoire du pays à avoir été condamné au pénal.
Mel Gibson "surpris"
Contacté jeudi par Entertainment Weekly, l'acteur de L'Arme fatale a assuré qu'il n'avait pas été mis au courant de cette nomination par le futur président:
"J'ai reçu le tweet en même temps que vous et j'ai été tout aussi surpris", a-t-il déclaré. "Mais je réponds à l'appel: il est de mon devoir de citoyen de fournir tout l'aide et les éclairages que je peux."
Le futur président de 78 ans est rejeté par nombre de stars de la musique et du cinéma. A l'instar de Taylor Swift, Beyoncé, Bruce Springsteen et George Clooney qui ont soutenu la vice-président démocrate Kamala Harris à la présidentielle.