"Un raté complet": le collectif qui avait offert un banc historique à la mairie de Paris mécontent de sa restauration

En mai dernier, des animateurs du hashtag #SaccageParis ont racheté un banc historique avant de l'offrir à la mairie. Pour eux, la restauration ne "respecte en rien le modèle d'origine".

Un cadeau mal restauré? En mai dernier, des animateurs du hashtag #SaccageParis avaient racheté un banc historique Gabriel Davioud, d'époque Napoléon III, pour l'offrir à la mairie de la ville.

Avec ce don, ils appelaient à ce que "la beauté de Paris soit préservée (...) Pour qu'enfin, un jour, on n'ait plus besoin de parler de #SaccageParis". La mairie de Paris qui avait accepté le cadeau, s'était alors engagée à exposer et restaurer le banc. Promesse tenue, puisque selon les auteurs du cadeau le banc trône désormais à l'entrée du Pavillon de l'Arsenal qui propose actuellement une exposition sur l'esthétique de Paris.

Mais problème, les Parisiens du collectif sont mécontents de la restauration du banc et s'en agacent sur Twitter. "Ils ont saccagé le banc, notre banc...! Et pourtant pour une fois ils étaient bien intentionnés", déplore le collectif.

"Un raté complet"

Dans le viseur des membres du collectif #SaccageParis, les planches du banc.

"Les planches qui n'étaient pas d'origine, ont été changées, façon aire de pique-nique, s'indigne le compte Twitter JDSE. Trop neuves, trop larges, trop longues, elles ne respectent en rien le modèle d'origine et gâchent toute l'harmonie de l'objet".

De plus, selon eux, "la ciselure" a été "noyée sous une épaisse couche de peinture brillante", "les montants" "peinturlurés", "la marque du fondeur Val d'Osne" modifié.

"Quelle idée de peinturlurer ces montants en fonte ouvragée. Jamais les bancs parisiens n'ont été peints de cette manière", s'agacent-ils encore, photo à l'appui, montrant des bancs du même style installés dans les rues de Paris.

Pour ces animateurs du hashtag #SaccageParis le plan de de la mairie de Paris pour "une nouvelle esthétique parisienne" annoncé en début de semaine et qui prévoit notamment de rénover du mobilier historique "commence par un raté complet".

Solenne Bertrand