Bancs, plots jaunes, signalisation... Paris va supprimer du mobilier urbain "inesthétique" ou désuet
Terminé le mobilier urbain désuet et obsolète à Paris? C’est en tout cas ce que promet la municipalité via le "Manifeste pour une nouvelle esthétique". Lancée le 20 novembre 2020, une consultation appelait les Parisiens à communiquer sur ce qui leur convenait ou pas dans la capitale. Ils pouvaient également mentionner quels mobiliers devaient être modifiés.
Ce lundi, le premier adjoint à la Mairie de Paris Emmanuel Grégoire, a détaillé les "8 actions immédiates" issues de ce "Manifeste".
Les bancs "mikado" et "champignon" désinstallés
Parmi les changements, plusieurs éléments du mobilier urbain tels que des bancs "mikados", ces empillements de bois présents place de la République seront pour une part enlevés. D'autres seront nettoyés, ces installations jugées peu esthétiques ont tout de même l'avantage d'éviter les attaques bélier.

Les bancs "champignons" seront eux enlevés. "Certains éléments de mobilier urbain font l'unanimité contre eux dans la consultation. Nous allons prendre des mesures immédiates pour les supprimer", explique Emmanuel Grégoire sur Twitter.

La végétalisation de la capitale est aussi concernée. Si celle-ci a "beaucoup apporté" à Paris, Emmanuel Grégoire admet qu'elle a pu aussi amener "un peu de désordre". Les bacs de floraison seront abandonnés au profit de cultures directement intallées au sol.
La capitale verra par ailleurs 2000 de ses panneaux de signalisation retirés. Beaucoup d’entre eux sont désormais inutilisés, juge la municipalité.
Fin des plots jaunes sur les pistes cyclables
Du côté de la circulation Anne Hidalgo compte bien continuer sa promotion du vélo à Paris. Pour cela, le "Manifeste" pérennisera 50 kilomètres de "coronapistes", crées lors de la pandémie afin de fluidifier la circulation et décongestionner les transports publics. Les milliers de blocs jaunes provisoires, qui délimitent les pistes cyclables installées pendant la crise sanitaire seront supprimés.

Ces plots et démarcations jaunes avaient notamment été critiquées au printemps dernier avec le hashtag #SaccageParis qui dénonçait la saleté de la capitale mais aussi son "enlaidissement" par l'installation de mobilier urbain. "Nous allons travailler sur une esthétique plus harmonieuse mieux insérée dans Paris plutôt que les dispositifs jaunes qui ont été installés en urgence à Paris", indique Emmanuel Grégoire.
Un plan pour le mobilier historique
En revanche, pas question de toucher au mobilier historique promet le premier adjoint d'Anne Hidalgo. Ce mobilier "nous y tenons comme à la prunelle de nos yeux", assure Emmanuel Grégoire. Un plan de sauvegarde, de protection et de recensement de ce mobilier va être engagé
Le "Manifeste" complet qui se donne pour objectif de redorer Paris, sera dévoilé en décembre prochain.