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"Tout le monde en a ras-le-bol donc on va à Paris": un convoi d'agriculteurs en route vers Roissy

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Un convoi de tracteurs d'agriculteurs en colère a pris la route dans la matinée de Seine-et-Marne, pour rejoindre Roissy.

En Île-de-France, le mouvement des agriculteurs continue ce samedi 27 janvier. Un convoi de tracteurs a pris la route dans la matinée de Seine-et-Marne pour rejoindre Roissy (Val-d'Oise).

"Nous partons à Roissy-Charles-de-Gaulle, on va prendre la nationale 4 et après la Francilienne. On est escortés par deux gendarmes", explique François-Xavier, agriculteur depuis 2007, au micro de BFMTV.

"On en a marre"

C'est la première fois que l'agriculteur manifeste. Il explique se mobiliser ce samedi, "par rapport au mécontentement" dans sa profession.

"On est là pour défendre tout le monde (...) On en a ras-le-bol de tout ce qu'il se passe, les lois, la paperasserie, le coût du gasoil, les matières premières qui augmentent, notre produit qui baisse et donc on en marre", souffle-t-il.

En déplacement en Haute-Garonne ce vendredi 26 janvier, le Premier ministre Gabriel Attal a fait des annonces afin de répondre à la colère des agriculteurs.

Il a notamment constaté que la réforme de la taxe sur le gazole non routier (GNR) ne "passe pas". Les agriculteurs, qui manifestent et bloquent des routes depuis une semaine, réclament la fin de l'avantage fiscal sur le GNR est centrale. Le gouvernement a en effet acté dans le dernier budget une hausse de taxe d'un peu moins de 3 centimes par an jusqu'en 2030.

"On va arrêter avec cette trajectoire de hausse sur le GNR", a déclaré le Premier ministre. Il a également promis une "remise à la pompe" de l'exonération: "d'ici à l'été, quand vous serez livré de votre carburant, la déduction sera faite immédiatement".

Pour François-Xavier, agriculteur depuis 2007, ces annonces ne suffisent "pas encore". "Tout ça, c'est du travail: il y a de plus en plus de normes, de papiers à faire. On va à Paris, on a dit qu'on allait à Paris et on y va", ajoute-t-il, précisant qu'il ne fait partie d'aucun syndicat.

Anthony Lebbos et Solenne Bertrand