Tags, pillages, portes cassées: le président de l'EHESS porte plainte après l'occupation du campus Condorcet

Plusieurs personnes dont des étudiants avaient bloqué l'accès du Campus Condorcet à Aubervilliers mercredi dernier, et pendant trois jours. (Photo d'illustration) - Google Street View
Le président de l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) Christophe Porchasson a porté plainte mardi contre X pour dégradations du Campus Condorcet, à Aubervilliers. Une centaine de personnes dont des étudiants avaient bloqué l'accès du bâtiment entre mercredi et samedi dernier.
Les manifestants protestaient contre le second tour de l'élection présidentielle, ainsi que la montée de l'extrême droite.
Menaces de mort et propos antisémites
Si le blocage s'est terminé pacifiquement, l'école a toutefois noté dans un communiqué plusieurs "dégradations majeures" dans le campus.
"Les présidences de l'EHESS et du Campus Condorcet ont relevé des actes de vandalisme d'une violence inacceptable et ont constaté des vols et des pillages. Il a été relevé, parmi les tags et graffitis réalisés par les occupants, des menaces, des propos antisémites et des appels à la violence", est-il écrit.
Parmi les vols, des ordinateurs portables ont été dérobés, rapporte Le Parisien. Des casiers d'élèves ont été forcés, les portes du bâtiment ont été cassées et le plafond a été dégradé, précise le média.
"Ils ont même utilisé un fauteuil roulant pour faire une barricade", dénonce Christophe Prochasson.
Un mouvement "qui attaque l'université et la démocratie"
La présidence de l'EHESS condamne "fermement ces agissements", qui ne relèvent en rien d'un mouvement étudiant selon elle, mais "qui attaque clairement l'université et la démocratie".
Le président de l'école regrette également l'absence de dialogues et de revendications malgré les nombreuses demandes d'échanges qu'il avait proposé aux manifestants.
Plusieurs étudiants s'étaient mobilisés partout en France pour contester l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle. C'est le cas des étudiants de la Sorbonne, qui ont occupé l'université parisienne pour faire connaître leurs inquiétudes face au duel qui opposait Emmanuel Macron et Marine Le Pen au second tour de la présidentielle. Idem à Lyon, où les étudiants de Sciences Po s'étaient mobilisés le 15 avril dernier.